Ethiopie
Le gouvernement éthiopien a déclaré l‘état d’urgence dans le pays suite aux violences qui ont fait une cinquantaine de morts le week-end dernier. La mesure durera six mois, une grande première en Éthiopie en près de deux décennies.
Addis-Abeba durcit le ton face aux violences qui font rage dans le pays, notamment en région oromo. Samedi, le Premier ministre Hailemariam Desalegn a déclaré l‘état d’urgence dans le pays, pour une durée de six mois.
Une mesure radicale à laquelle n’avait pas recours le gouvernement éthiopien depuis près de vingt ans. Mais, les autorités envisagent une réduction du délai, si jamais le climat sécuritaire venait à se détendre.
Ces derniers mois en effet, l‘Éthiopie est en ébullition. La région de l’Oromia, qui se trouve au sud de la capitale Addis-Abeba, est secouée par des manifestations anti-gouvernementales. Débutées en novembre 2015 , elles ont pris de l’ampleur ces derniers jours à la suite d’un drame lors d’un festival traditionnel dans la région le dimanche 2 octobre. Selon les autorités, l’accident a fait 52 morts.
Depuis des manifestations violentes assorties d’actes de vandalisme ont éclaté dans la région, prenant pour cibles des sites touristiques et des entreprises étrangères qui y sont installés.
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Vendredi, le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zid Ra’ad Al Hussein, a annoncé son intention d’ouvrir une enquête sur les violences de dimanche.
Selon l’organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, les contestations anti-gouvernementales – dépuis étendues en région amhara – ont fait plus de 400 morts depuis novembre 2015.
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