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Lutte anti-terrorisme: Sénégal et France renforcent leur coopération

Terrorisme

Le Sénégal et la France renforcent leur coopération dans la lutte contre le terrorisme. Paris a par ailleurs annonce une aide de 42 millions d’euros pour aider les pays du Sahel à faire face à la menace djihadiste qui inquiète dans la région.

Une attaque djihadiste en plein cœur de Dakar. Trois islamistes armés de fusils d’assaut tiennent en respect quatre individus, le pire scénario que redoutent les Sénégalais lambda ainsi que les autorités du pays. Il s’agit en réalité d’une simulation de la police sénégalaise devant le ministre de l’Intérieur de la France qui veut faire du Sénégal la plaque tournante de sa lutte anti-terroriste dans le Sahel. « Le terrorisme tire ses fonds qui lui permettent d’alimenter ses actes funestes et meurtriers du trafic de la drogue, de la traite des êtres humains. Nous avons, par conséquent, décidé d’agir sur tous ces fronts à la fois, en renforçant les contrôles aux frontières, en luttant contre la fraude documentaire, en utilisant les techniques biométriques qui assurent la sécurité », a dit Bernard Cazeneuve devant son homologue sénégalais Abdoulaye Daouda Diallo.

Toutes ces mesures permettront aux autorités sénégalaises et françaises de travailler en étroitement collaboration pour mieux mener la lutte contre le péril islamiste. D’où l’annonce par le ministre français de l’Intérieur du renforcement de la coopération entre Dakar et Paris dans ce domaine. « Nous avons décidé de renforcer la coopération entre nos Polices de sorte que les premiers à arriver, les forces spécialisées, puissent, en cas de tuerie de masse, articuler leur intervention en se plaçant aux niveaux d’efficience les plus élevés », a-t-il expliqué. Les deux ministres ont signé un document sur la coopération bilatérale de sécurité qui prolonge une convention datant de novembre 2013. « Ce qui est nouveau, c’est l’intensification de la coopération entre nos deux pays et surtout la lutte contre le banditisme et le terrorisme », a indiqué le ministre sénégalais Abdoulaye Daouda Diallo.

La coopération implique également « les échanges d’informations en vue du démantèlement de groupes » djihadistes, en s’attaquant notamment aux moyens de communication des islamique, particulièrement, internet « pour mettre fin à la propagande ». La France envisage notamment un financement de 42 millions d’euros pour aider les pays du Sahel à faire face à la menace djihadiste. Jusqu’ici épargné, le Sénégal est considéré comme une cible potentielle des islamistes qui sévissent en Afrique de l’Ouest, particulièrement au Mali voisin.

Le Sénégal, face à la menace djihadiste

Des Sénégalais radicalisés combattant aux côtés de l’organisation État islamique en Libye et de Boko Haram ont menacé de mener des attaques dans le pays où une dizaine de personnes, dont plusieurs imams, avaient été arrêtées en octobre 2015 pour « affinités avérées » Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le groupe État islamique (EI). Parmi elles, l’imam Ibrahima Sèye qui a été condamné le 1er juin à un an de prison par le tribunal de Kolda (sud) pour « apologie du terrorisme », une peine jugée insuffisamment sévère par le parquet, qui a fait appel.