Niger
Les drapeaux en bernes au Niger ; le pays se recueille sur les dépouilles de 22 soldats qui ont été assassinés par un commando inconnu ce jeudi.
Ce vendredi, un communiqué de la présidence a annoncé que “deux jours de deuil national seront décrétés” sur l’ensemble du territoire national “à la suite de cette attaque d’une lâcheté inouïe (…)”.
Quelques heures après l’attaque, les détails ont émané du gouvernement qui parle d’une attaque “probablement djihadiste”. A la télévision nationale, le colonel Moustapha Ledru, porte-parole du ministère a lu un communiqué qui confirme la mort de “14 gardes nationaux, cinq gendarmes, trois soldats de l’armée” dans l’attaque menée par une “bande de criminels non identifiés à bord de véhicules en provenance du Mali”.
A en croire les autorités, les assaillants estimés à une trentaine ou une quarantaine et “lourdement armés” parlaient “le touareg”. Alors que les militaires prenaient leur déjeuner, ils ont été mitraillés par leurs adversaires. Seuls trois soldats ont pu prendre la fuite ; cinq autres ont été blessés selon le Haut-Commissariat aux réfugiés.
Les assaillants qui seraient restés deux heures dans la zone selon des témoins, ont par la suite emporté des vivres, des vêtements, des armes et munitions et trois véhicules, dont un appartenant au Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies et une ambulance, selon un responsable de la sécurité nigérienne.
Pour deux élus maliens, il n’y a nul doute que l’agression est le fait du “groupe djihadiste malien Ansar Dine et leurs complices d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique)”. “Il est clair que c’est Ansar Dine et ses complices d’Aqmi qui ont quitté le Mali pour aller tuer les militaires nigériens. Dans cette zone, on avait déjà signalé des mouvements suspects”, a-t-il affirmé”.
En plus de la menace quasi présente de la secte islamiste Boko Haram qui sévit notamment au Nigeria – pays avec lequel le Niger fait frontière -, le Niger doit également faire face aux attaques de groupes armés qui profitent de la porosité des frontières pour destabiliser l’armée. Mi-septembre, deux civils avaient été tués et plusieurs autres blessés dans une attaque contre un camp onusien de réfugiés maliens de Tabareybarey, proche du Mali.
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