Afrique du Sud
Mardi, la police a fait usage de grenades assourdissantes pour disperser des étudiants qui protestaient à Johannesburg contre l’augmentation des frais universitaires. Alors que les cours devraient reprendre, deux semaines après leur interruption.
Les forces de l’ordre ont procédé à de nombreuses arrestations à l’université de Witwatersrand.
Dans un communiqué, l’Université a qualifié le movement des étudiants de ‘‘tentative de perturbation de cours’‘. Argument rejeté par les étudiants. ‘‘L’université veut nous arrêter au lieu de nous écouter”, s’est indigné un étudiant en droit, Patrick Shabalala, 21 ans. Avant d’ajouter, “Nous voulons étudier et ne pas avoir à rembourser des prêts sans fin au gouvernement. C’est la raison pour laquelle on manifeste”.
Fermeté
Les pouvoirs publics sud-africains ont cependant opté pour la fermeté. Lundi en effet, le président Jacob Zuma avait prévenu que la police avait reçu l’ordre’‘ “d’arrêter ceux qui profitent des doléances sincères des étudiants pour commettre de graves infractions sur les campus”. Pour le numéro un du pays, ‘‘les problèmes de financement de l‘éducation ne peuvent pas justifier la violence et les destructions de biens’‘.
Les étudiants réclament la gratuité des frais de scolarité pour tous après que le gouvernement sud-africain s‘était prononcé le 19 septembre en faveur d’une augmentation de huit pour-cent.
Pour tenter de calmer le jeu, le gouvernement s’est engagé à prendre en charge pour l’année prochaine, les frais universitaires des étudiants issus des foyers gagnant moins de 40. 000 par an.
Reste à savoir si cette promesse suffira à calmer la colère des étudiants.
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