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RDC : le gouvernement réagit aux sanctions américaines, les USA rappellent leurs citoyens

République démocratique du Congo

Le ministre de la Communication Lambert Mende a produit un communiqué jeudi dans lequel il s’interroge sur “la logique et les motivations des autorités américaines” et par la même occasion s’insurge contre l’initiative “cavalière” des États-Unis.

Les relations entre les États-Unis et la République démocratique du Congo prennent de nouveau du plomb dans l’aile. Alors que Washigton a sanctionné mercredi deux hauts responsables des forces armées et de la police nationale, le gouvernement congolais a produit un communiqué dans lequel il a vivement manifesté son mécontentement.

Lambert Mende, le ministre congolais de la Communication s’est notamment étonné que le gouvernement n’a appris l’information que dans la presse et sur les réseaux sociaux, qualifiant la décision américaine d’“unilatérale” et de “cavalière”.

Pour les autorités kinoises, la procédure même du Département d‘État qui a émis les sanctions contre Gabriel Amisi et John Numbi pour violations de droits humains, renferme des incohérences. Elles soulignent en particulier le fait “qu’aucune plainte dans l’ordre judiciaire interne n’ait été articulée à l’endroit de l’un ou l’autre de ces officiers”, suscitant des interrogations sur “la logique et la motivation” de Washington.

>>> LIRE AUSSI : RDC : deux hauts gradés de l’armée et de la police ciblés par des sanctions américaines

Les États-Unis qui avaient sanctionné en juin le chef de la police de Kinshasa, Célestin Kanyama, seraient en train d’appliquer à la RDC le même schéma que celui de la Libye et du Soudan du Sud, estime Kinshasa.

“Il apparaît clairement qu’en revisitant l’histoire, ce schéma correspond à celui qui a conduit au chaos des pays comme la Libye et le Soudan du Sud aujourd’hui menacés de disparition après avoir été soi-disant “aidés” par ceux qui se sont arrogés le rôle de maîtres du monde et pour lesquels sont versés maintenant des larmes de crocodile”, écrit Lambert Mende.

>>> LIRE AUSSI : La RDC est au bord de la guerre civile – Jean-Marc Ayrault

Washington rappelle les familles de son personnel diplomatique

Depuis le début de la crise politique de ce pays-continent de l’Afrique centrale, la communauté internationale amplifie les pressions sur le régime de Joseph Kabila, à qui elle demande le respect de la Constitution et la tenue des élections dans les termes promus par la Constitution.

Ce jeudi, le Département d‘état américain a demandé aux familles de son personnel diplomatique de quitter le pays “par mesure de sécurité”. Washington estime que “le risque de troubles civils est élevé à Kinshasa et dans d’autres grandes villes” de la RDC.

Une mesure consécutive aux violences des 19 et 20 septembre contre le report de la présidentielle qui doit en principe se tenir cette année, qui ont fait 49 morts selon l’ONU.

Le 20 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, affirmait à propos de ces violences que l’Union européennes n’exclut pas la possibilité de sanctions.

Le chef de la diplomatie française a même estimé mercredi la RDC était “au bord de la guerre civile”. Une déclaration qui rougi de colère les autorités congolais. “Avec Lumumba, nous avons déjà payé” le prix de l’ingérence étrangère, déclarait Lambert Mende, en référence au héros de l’indépendance congolaise, l’ancien Premier ministre Patrice-Emery Lumumba, dont les conditions de l’assassinat en 1961 n’ont toujours pas été élucidées.

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