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Burkina Faso : une nouvelle Constitution et une Ve République en vue

Burkina Faso : une nouvelle Constitution et une Ve République en vue

Burkina Faso

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a installé jeudi à Ouagadougou les membres d’une Commission constitutionnelle qui doivent produire dans les “60 jours” prochains une nouvelle Constitution pour le passage du pays à la Vè République.

Cette nouvelle constitution vise à mettre fin à la IVe République que l’on identifie au régime du président Blaise Compaoré, balayé le 31 octobre 2014 par une insurrection populaire après 27 ans de règne.

La Constitution de la IVe République actuellement en vigueur a été adoptée le 2 juin 1991. Elle avait permis de mettre fin à une décennie de régimes d’exception dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest abonné aux coups d’Etat.

Composée de 92 membres, la Commission constitutionnelle comprend des représentants du chef de l’Etat, des partis politiques, de la société civile, des forces de défense et de sécurité, du monde rural et économique ainsi que des juristes et des défenseurs de l’environnement.

Présidée par l’avocat Halidou Ouédraogo, un vétéran en matière de défense des droits humains qui a notamment présidé l’Union interafricaine de défense des droits de l’Homme (UIDH) et le Mouvement burkinabè de défense des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), cette commission doit proposer un “avant-projet” de “texte constitutionnel consensuel”, a indiqué le président Kaboré.

“Il nous faut des institutions fortes, qui survivent à leurs géniteurs”, a déclaré le président Kaboré; se réjouissant de tenir une de ses promesses électorales.

Le président Kaboré n’a donné aucune indication sur le régime constitutionnel envisagé ni sur la date du référendum. Il s’est borné a indiqué que le texte sera ensuite “présenté” aux “forces vives” dans les treize régions du pays avant le vote national.

Salif Diallo, le président de l’Assemblée nationale et numéro 2 du régime qui militait sous l‘ère Compaoré, pour un régime parlementaire a indiqué à l’AFP: “La seule question qui vaille c’est la préservation des intérêts démocratiques de notre peuple”.

“Je ne pense pas que c’est nécessaire de rédiger une nouvelle Constitution (…) mais je peux comprendre que les gens aient besoin d’une symbolique après l’insurrection populaire” qui a mis fin au règne de M. Compaoré, a indiqué Mme Juliette Bonkoungou, porte-parole à l’Assemblée nationale du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de M.Compaoré .

Blaise Compaoré était arrivé au pouvoir par un putsch en 1987. Après quatre mandats successifs, il avait tenté de se maintenir au pouvoir et de modifier la Constitution en 2013. Cette tentative a marqué le début du soulèvement populaire, fatal à son régime.

Début novembre, juste avant l’arrivée de M. Kaboré au pouvoir, les députés du Conseil national de la transition (CNT), l’assemblée intérimaire mise en place après la chute de M. Compaoré, avaient d’ores et déjà adopté un amendement constitutionnel qui verrouille le nombre de mandats présidentiels.

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