Somalie
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a demandé au gouvernement somalien d’ouvrir une enquête “crédible” après la mort d’un journaliste somalien mardi.
“Le meurtre du journaliste somalien Abdiaziz Ali ne doit pas devenir une autre statistique dans un pays connu pour ne pas traîner les assassins des journalistes en justice”, a martelé mercredi le CPJ. L’organisation de défense des journalistes exige que la lumière soit faite sur le meurtre, mais également sur celui d’une autre journaliste resté sans suite.
“Nous exhortons les autorités somaliennes à ne négliger aucun effort pour déterminer le mobile des meurtres de Abdiaziz et Sagal, et d’en traduire les responsables en justice”, souligne le communiqué.
Dans la soirée de mardi, le décès d’Abdiaziz Ali, agent dans une radio populaire de Mogadiscio, a été annoncé par sa direction et ses collègues. Ces derniers ont signifié que le journaliste a été abattu de plusieurs balles par des hommes non identifiés.
En juin, c’est Salad Osman, elle aussi journaliste radio qui se fait assassiner. Productrice et présentatrice à la radio de la capitale – propriété du gouvernement somalien -, elle a également été tuée par balle alors qu’elle sortait du campus universitaire.
La Somalie est classée parmi les pays les plus dangereux pour les professionnels des médias : 45 journalistes somaliens ont été assassinés dans le pays entre 2007 et 2015, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Reporter sans frontière classe en outre la Somalie à la 167e place sur 180 pays dans son classement 2016 de la liberté de la presse.
L’insurrection armée des islamistes Shebab débutée en 2007 est l’un des principaux obstacles à la profession journalistique en Somalie. À cela, il faut ajouter les règlements de compte commandités par des hommes d’affaires ou des hommes politiques qui désapprouvent la couverture de l’information par les journalistes.
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