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Destruction des mausolées, la ville de Tombouctou , prête à pardonner malgré sa soif de justice

Pour la première fois, un jihadiste pésumé est jugé par la CPI pour la destruction de 9 des mausolées de Tombouctou et de la porte secrète de la mosquée Sidi Yahia. Le verdict sera rendu le mardi 27 septembre. À Tombouctou, les habitants se disent prêts à pardonner.

Depuis quelques mois, les fidèles en quête de la protection des saints patrons de Tombouctou se pressent de nouveau au cimetière des “trois saints”.

La légendaire ville malienne aux mausolées partiellement restaurés se montre prête à pardonner aux responsables de leur destruction, mais désespère obtenir justice.

Nous sommes en présence d’un crime de guerre, d’un crime contre l’humanité puisque le patrimoine en question porte la trace de la mémoire sociale politique intellectuel d’un pays, d’une région d’une ville qui est au centre des savoirs de toute l’Afrique au Sud du Sahara.“ Déclare Ismaïla Samba Traoré, écrivain.

Un de ces djihadistes , responsable des destructions, le Touareg malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi actuellement jugé par la Cour pénale internationale a plaidé coupable et demandé pardon (il est Poursuivi pour la destruction de neuf mausolées et d’une porte de la mosquée de Sidi Yahia).

Son verdict est attendu mardi. Entre 9 et 11 ans de prison ont été requis contre celui qui dirigeait la brigade islamique des mœurs.

S’il a demandé pardon, on va l’accepter car nous sommes croyants, on va lui pardonner, ça n’est pas un problème. On veut seulement que la paix vienne et que la justice soit faite, c’est tout.“ S’exclame Youba Maïga, habitant de Tombouctou.

Sous l’impulsion de l’UNESCO, les mausolées ont été reconstruits l’année dernière, et la porte de Sidi Yahia vient tout juste d‘être réinstallée. Les habitants se disent prêts à pardonner.