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France : des réfugiés dans les grandes écoles parisiennes

France

Réfugiés, demandeurs d’asile, ces étudiants venus de huit pays entament un cycle de formation de six mois dans cette grande école parisienne. Et ne sont pas peu fiers.

Une rentrée scolaire pas comme les autres, à ESCP Europe, la plus ancienne école de commerce au monde. Leur présence dans cette grande école, les réfufiés la doivent à une association d‘étudiants de l’ESCP Europe dont l’objectif est de redonner confiance à ces jeunes migrants. Théo Scubla, co-fondateur de l’association Wintegreat explique leur démarche. « C’est des personnes qui ont toutes une conscience – ça c’est ce contre quoi on a buté – très péjorative d’eux-mêmes et aussi une sorte de déclassement automatiquement accepté, constate-t-il. Et ça c’est aussi le but du programme que de permettre aux personnes de ressortir de cette idée, de se re-projeter, de redéfinir leur projet, de reprendre de la confiance et de concrétiser tout cela »

L’initiative surprend les principaux concernés. C’est le cas d’Abdoulaye, un jeune demandeur d’asile originaire de Guinée. « Lorsque j’étais au pays se rappelle-t-il, quand on parle de la France, je faisais allusion directement à la colonisation. Mais depuis que je suis arrivé, j’ai vu que vraiment il y a le « social » en France, les gens sont… Certains sont sociables »

Les enseignants sont conscients que cette initiative apportera peut-être de l’espoir à ces jeunes migrants, mais ce ne sera pas assez pour effacer leurs difficultés quotidiennes. « Ils sont là depuis un certain temps, un an, deux ans, il faut qu’ils s’occupent, analyse le Pr Pierre Morel. Ils se rendent bien compte que le marché du travail est très très difficile. Donc, ils sont à la recherche d’un peu tout. Ici, le programme Wintegreat, c’est un peu une branche à laquelle ils se raccrochent »

L‘école accueille cette année sa deuxième promotion et comptabilise une centaine d‘étudiants. L’association et ses 300 bénévoles espèrent développer ses programmes dans quatre autres pays d’ici fin 2017.

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