Niger
L’organe de lutte contre la corruption nigérien a ‘‘demantelé un réseau’‘ de faussaire. Inconsciemment ou consciemment, l’Etat nigérien verse chaque mois plus de 3 milliards de FCFA (4.573.470 euros) à 2.565 enseignants ‘‘fictifs’‘.
C’est pour le moins une machine bien ficélée qui a été mis en place dans ce pays qui occupe une place importante dans la liste des pays les pauvres au monde.
« Ce sont plus de trois milliards de FCFA que l’Etat verse chaque mois à ces enseignants sur seulement cinq des huit régions du pays », a indiqué Salissou Oubandoma, vice-président de la Haute Autorité de lutte contre la corruption et infractions assimilées (Halcia).
L’enquête a été diligentée en juin par le gouvernement ; et ce sont des ‘‘résultats provisoires’‘ assure l’Halcia.
Ces enseignants sont composés de ‘‘contractuels’‘ : ‘‘1.917 qui n’existent pas du tout’‘ sur les listes officielles d‘émargement et ‘‘648’‘ qui y figurent ‘‘deux ou trois fois’‘, a expliqué Salissou Oubandoma à la télévision publique.
Selon l’AFP, une liste de 70.000 enseignants a été passée au peigne fin dans la capitale, à Dosso (sud-ouest), Agadez (nord), Diffa et Tahoua (ouest).
L’enquête a été menée “école par école” par des gendarmes et des civils. Les résultats des régions de Zinder (centre), Maradi (centre-sud) et Tillabéri (ouest) seront divulgués prochainement, a-t-il assuré.
Selon les syndicats, les agents “contractuels” représentent environ “80%” du corps des enseignants du pays.
Faute de budgets conséquents pour recruter des enseignants titulaires, les autorités font appel depuis une dizaine d’années à des “contractuels”, souvent sans aucune formation, pour dispenser des cours dans le primaire, le secondaire et dans les écoles professionnelles.
A titre de rénumération, un “contractuel” reçoit “un pécule mensuel de 75.000 à 100.000 FCFA” (114 à 152 euros), a dit M. Oubandoma. Globalement, l’Etat nigérien débloque quelque “7 milliards de FCFA” pour la seule rémunération des “contractuels” de l‘éducation, a-t-il noté.
A ce jour, les autorités “ignorent jusqu’au nombre exact de contractuels et les sommes qui leur sont précisément consacrées”, a confié à l’AFP un responsable d’une institution financière internationale.
Les autorités “soupçonnent” des fonctionnaires de tenir “des listes parallèles” pour “détourner de l’argent” alloué aux enseignants, conclut ce responsable.
02:14
USA : fin de la discrimination positive dans les universités
01:15
Soudan du Sud : les écoles rouvrent après 2 semaines de chaleur extrême
01:36
Afrique du Sud : la présidente du Parlement incarcérée le 2 avril ?
01:36
Pots-de-vin et perruques pour la présidente du Parlement sud-africain ?
01:00
La présidente du parlement sud-africain accusée de corruption
Aller à la video
Afrique du Sud : la présidente de l'Assemblée perquisitionnée pour corruption