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RDC : des journalistes séquestrés, les USA en colère

RDC : des journalistes séquestrés, les USA en colère

République démocratique du Congo

Les tensions de ce lundi en République démocratique du Congo continuent de faire parler. Radio France Internationale (RFI) a protesté en début d’après-midi contre l’interpellation de sa correspondante à Kinshasa, tandis que Washington en profite pour remonter les bretelles à Kinshasa après “l’obstruction physique et l’agression verbale” de son envoyé spécial.

Sonia Rolley, la correspondante de RFI à Kinshasa de même qu’un photographe de l’AFP ont été interpellés ce lundi dans la foulée des tensions qui ont émaillé Kinshasa et d’autres villes de la République démocratique du Congo.

Bien que les deux journalistes aient été relâchés quelques heures après leur interpellation, la chaine de radio française s’insurge contre la procédure, surtout que les journalistes affirment avoir été “malmenés et séquestrés pendant cinq heures” sans en connaître “les raisons”.

Du côté des autorités congolaises on parle d’une “interpellation administrative pour vérification d’identité”. Mais il en faut plus pour convaincre RFI qui exige des investigations sur cet “incident innaceptable”.

#RDC : J'étais avec un collègue de l'afp à près d'un km du lieu de la manifestation, en train de préparer mon direct de 12h qd interpellée

— Sonia Rolley (@soniarolley) September 19, 2016

#RDC : Nous avons été malmenés, séquestrés pendant près de 5h et je n'en connais tjs pas les raisons. RFI condamne et attend une enquête

— Sonia Rolley (soniarolley) September 19, 2016

#RDC : Je tiens toutefois à remercier les autorités qui sont intervenues et notamment le général Kasonga qui est venu lui-même nous chercher

— Sonia Rolley (@soniarolley) September 19, 2016

Pressions internationales

Les événements de ce lundi ont fait réagir la communauté internationale. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, le Royaume-Uni, la France ont appelé les autorités congolaises à accélérer le processus électoral et à éviter d’employer la force contre des civils.

#RDC : Nous appelons les autorités congolaises à accélérer la préparation transparente de l’élection présidentielle https://t.co/kbMAs5gb3g

— France Diplomatie (@francediplo) September 19, 2016

Le Département d‘État américain est allé plus loin en enjoignant Kinshasa de stopper les “violences et la répression” au risque de se voir imposer des sanctions supplémentaires.

Washington est d’autant plus remonté contre les autorités congolaises qu’il accuse d’avoir porté atteinte à son envoyé spécial pour la région des Grands Lacs d’Afrique, Tom Perriello. Dans son communiqué, le service du secrétaire d‘État américain John Kerry accuse les autorités congolaises d’avoir soumis son envoyé spécial à une “obstruction physique et une agression verbale” à l’aéroport de Kinshasa le 18 septembre.

Le principal concerné par cette accusation serait Déo Indulu, un député du PPRD, le parti du chef de l’État Joseph Kabila, qui s’en serait violemment pris au collaborateur du président Obama, l’accusant lui et son pays “d’ingérence”.

Les USA s’en trouvent indigné encore que Tom Perriello est “un visage bien connu à Kinshasa”.

Depuis quelque temps, les autorités congolaises reprochent à Washington “une tentative d’ingérence” dans les affaires internes de la RDC. Un communiqué du parti au pouvoir publié dimanche faisait notamment référence à “l’activisme débordant de Tom Perriello”.

A mesure qu’approche le mois de décembre, les tensions s’amplifient en République démocratique du Congo. Le président Joseph Kabila qui termine son second mandat ne peut plus prétendre à un autre, comme le prescrit la Constitution. Ses opposants le soupçonnent cependant de vouloir se maintenir coûte que coûte au pouvoir.

Ce lundi 19 septembre, aurait dû être convoqué le corps électoral en vue de l’organisation du scrutin. Mais il semble de plus en plus incertain que la présidentielle se tienne cette année, comme exigée par l’opposition.

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