L'ONU annonce un sommet sur le lac Tchad

“Changements climatiques, migrations, et violences en cours dans le bassin du lac Tchad”, au menu d’un sommet prévu le 23 septembre prochain en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

L’ONU en a fait mention ce jeudi indiquant qu’il s’agirait d’une “réunion spéciale” sur cette zone à cheval entre le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Cameroun, devenue le repère du groupe islamiste nigérian Boko haram.

L’examen de la situation humanitaire dans la région et surtout la quête de financements pour les réfugiés feront également partie des priorités de cette rencontre présidée par Ban ki moon, et à laquelle prendront par les chefs d’Etat des pays concernés.

En prélude au conclave, Toby Lanzer, Coordonnateur humanitaire de l’ONU pour le Sahel a séjourné durant trois jours dans la région nigérienne de Diffa, en proie à des attaques répétées de Boko Haram et qui abrite quelque 300.000 réfugiés du Nigeria et des déplacés internes ayant fui les exactions du groupe.

Face au tarissement des financements pour ces réfugiés, il a promis de “plaider leur cause” devant les bailleurs de fonds invités à la rencontre.

“A Diffa, j’ai vu une population en détresse, qui a peur et qui est très fatiguée”, a lancé le responsable onusien lors de la conférence de presse. “Certains n’ont juste besoin d’un abri”, a-t-il noté.

.tobylanzer parle ac dw_francais de son inquiétude pr populations #Diffa #LacTchad #Niger https://t.co/qQjqcTcdxA pic.twitter.com/Uy6JJLy65O

— OCHA en français (@UNOCHA_fr) 16 septembre 2016

D’après les ONG, plus de 60% des réfugiés et déplacés sont des enfants. L’ONU estime que le conflit de Boko Haram, qui a fait plus de 20.000 morts depuis 2009, a aussi engendré “la plus grande crise de déplacés en Afrique” avec plus de 2.4 millions de déplacés.

Fin juin, une douzaine d’ONG a appelé la communauté internationale à accroître l’aide financière pour aider le Niger à faire face à la crise humanitaire de Diffa. Elles ont notamment demandé aux Etats membres des Nations unies d’accroître les efforts diplomatiques et l’aide financière pour soutenir la réponse humanitaire au Niger, pays classé parmi les plus pauvres au monde.

Dans ce contexte, pour mieux lutter contre Boko haram, les pays du bassin du lac Tchad ont mis en place, en juillet 2015, la Force multinationale mixte composée de 8.500 hommes.