Brésil
Armé d’une canne et d’un smartphone de dernière génération en guise d’appareil photo, Joao Maia un photographe malvoyant, sillonne le village des jeux paralympiques de Rio, à la recherche du cliché rare.
Guidé par la fonction audio de son appareil, il parvient à faire tout seul les réglages nécessaires et à cadrer. Pour ce brésilien de 41 ans qui a perdu la vue il y a 12 ans, la photographie est un mode d’expression.
“Je pense que la photo me permet de dire aux gens que je suis handicapé visuel, que j’existe, que je suis ici. Et j’enregistre ce que je vois, à ma manière: sans point, flou, mais c’est comme ça que je vois. Et la photo concrétise mon regard, et les gens ont la sensibilité de voir et mes photos et disent Oh, c’est bien, vous avez réussi à capturer quelque chose que je n’aurai pas pu faire,” a déclaré Joao Maia, photographe malvoyant.
Spécialisé en sport, Joao compense son handicap par une ouïe très développée, qui lui permet de déclencher son appareil au bon moment.
“Il a un handicap visuel, mais il capte des moments de sport, des actions très intéressantes, qui sont difficiles à capter même pour les gens qui voient. Et Joao capte ça avec un naturel incroyable, c’est comme si la photo était en lui,” s’est réjouis Ricardo Rojas, Photographe de “mObgraphia”, le projet qui a amené Maia à Rio.
Prochain défi de Joao, apprendre l’anglais afin de couvrir d’autres évènements sportifs de grande envergure hors du Brésil, notamment les prochains jeux paralympiques à Tokyo en 2020.
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