Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Sport

sport

Athlétisme : l'Afrique veut limiter les changements de nationalité

Athlétisme : l'Afrique veut limiter les changements de nationalité

Athlétisme

Lundi, à Dakar, le président de la Confédération africaine d’athlétisme a plaidé pour une réglementation plus stricte à propos des changements de nationalité des athlètes, qui font craindre d’une fuite de champions.

L’affaire prend de l’ampleur et inquiète. De plus en plus d’athlètes africains décident de prendre la nationalité de pays européens et plus encore des monarchies du Golfe et de la Turquie sous la bannière desquelles ils concourent dans les compétitions internationales. Ce lundi la question était à l‘étude au premier jour du conseil de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) réuni à Dakar.

Le Camerounais Hamad Kalkaba Malboum, président de la CAA est formel : “la réglementation sur les changements de nationalité doit être revue”, a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse qui a suivi la rencontre.

Selon cette réglementation établie par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), un athlète ayant déjà concouru pour un pays doit attendre trois ans pour changer de nationalité sportive. Mais des arrangements entre fédérations peuvent raccourcir ce délai à un an.

Une autre disposition autorise un athlète résidant dans un pays tiers pendant trois ans à en demander et obtenir la nationalité sportive.

Conséquence, de nombreux champions africains offrent des chances de médailles à des pays dont ils portent désormais la nationalité. Et bien entendu, cela, au détriment de l’Afrique dont le palmarès reste encore bien creux sur la scène internationale. Une illustration récente est celle de l’athlète bahreïnie d’origine kényane Ruth Jebet, championne olympique du 3000 m steeple et auteur du record du monde (8:52.78) le 27 août à Paris.

>>> LIRE AUSSI : Dans quelques années, le Nigeria ne participera plus aux JO

Pour Hamad Kalkaba Malboum, il ne s’agit pas que d’un débat africain. L’Europe et l’Asie sont également concernées vu que sur ces continents, “certains évoquent même une + invasion + des athlètes africains”.

Par contre, au-delà d’une révision de la réglementation pour laquelle elle plaide, rien n’indique si la CAA entend mettre sur pied une meilleure politique de “séduction” de ses athlètes. En effet, certains estiment travailler dans des conditions parfois difficiles, notamment du fait des équipements vétustes qui réduisent leurs chances de perfectionnement.

Début août, le magazine Ventures Africa évoquait le risque pour le Nigeria de ne plus participer aux Jeux olympiques dans les prochaines années tant ses athlètes filent vers d’autres délégations où des meilleures conditions de travail leur sont offertes.