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Tensions au Gabon : l'UA recommande les recours constitutionnels

Gabon

Le président en exercice de l’Union africaine, le Tchadien Idriss Déby Itno a donné la position de l’institution qu’il préside sur la crise postélectorale au Gabon.

Près d’une semaine après le début des tensions au Gabon, l’Union africaine a enfin livré son opinion sur le contentieux qui oppose les candidats à la récente présidentielle, Ali Bongo Ondimba et Jean Ping. Dans un communiqué, le président tchadien Idriss Déby Itno qui dirige actuellement l’organisation continentale a appelé les différentes parties au conflit à choisir les voies légales.

Pour l’Union africaine, les parties prenantes gabonaises devraient “faire preuve de retenue” et “privilégier le dialogue et la concertation dans le strict respect des procédures légales et constitutionnelles”. Non sans omettre de réitérer la “disponibilité et l’engagement de l’UA”, Idriss Déby a annoncé que l’institution était prête à envoyer une délégation de haut niveau – composée de chefs d‘État africains, accompagnés par de hauts responsables de la Commission de l’UA et des Nations unies – à Libreville. Et cela, dès que les conditions d’une visite s’y prêteront.

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Cette recommandation de l’organisation continentale de faire recours aux voix légales, tranche nettement avec la position de sa consoeur européenne qui avait demandé dès le début des troubles un recomptage des voix. L’Union européenne s’est en effet, alignée sur une exigence du candidat malheureux à la présidentielle Jean Ping qui voulait que les résultats dans la région du Haut-Ougooué, où la participation officielle a dépassé 99 % avec plus de 95 % des suffrages pour le président sortant Ali Bongo, soit dépouillés bureau de vote par bureau de vote. Une requête qui selon le gouvernement reste impossible à satisfaire vu que la Constitution du pays ne le prévoit pas.

Depuis le début des violences le mercredi 31 août juste après l’annonce des résultats qui ont déclaré vainqueur Ali Bongo avec 49,80 % des voix contre 48,42 % pour Jean Ping, trois personnes ont tuées et 105 autre blessées selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Au plus fort des troubles, l’Assemblée nationale a été incendiée par des manifestants et le QG de campagne de Jean Ping pris d’assaut par l’armée pendant près de trois jours.

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Jusqu’alors, aucun président africain ne s‘était exprimé sur ces troubles. Le seul ayant dû le faire, au gré des circonstances, a été le président ivoirien, Alassane Ouattara dont son conseiller spécial, Mamadou Diané a été accusé d’avoir aider de façon déloyale Jean Ping lors du scrutin. Le président ivoirien, avait dans ce contexte, réitéré la promesse et le choix de son pays de ne guère s’ingérer dans les affaires internes d’un pays.

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