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Présidentielle en Gambie : la première femme candidate appelle Yahya Jammeh à "partir"

Présidentielle en Gambie : la première femme candidate appelle Yahya Jammeh à "partir"

Gambie

La course à la présidentielle est lancée pour Isatou Touray, première femme à prétendre au fauteuil présidentiel en Gambie. Dans une conférence de presse vendredi, cette activiste des droits de la femme et des enfants a appelé le président sortant Yahya Jammeh à quitter le pouvoir après 22 ans de règne.

“Il est temps pour lui [Yahya Jammeh, NDLR] de partir”, a-t-elle déclaré, s’insurgeant contre “le style flamboyant et fastueux, mais aussi grossier” de Yahya Jammeh qui brigue un cinquième mandat consécutif à la tête de ce petit État de l’Afrique de l’Ouest.

Lors de cette rencontre, Isatou Touray ne s’est pas seulement attardée sur Yahya Jammeh, l’homme à “abattre” lors de cette présidentielle gambienne qui se tiendra le 1er décembre. Elle a du reste présenté les différents axes autour desquels s’articulera sa gouvernance si jamais elle était élue.

La sexagénaire a notamment prévu de faire revenir son pays dans le Commonwealth. De son avis, cette décision aura pour conséquence de rompre avec l’isolement dans lequel est plongé le pays après la décision du président Jammeh de décréter que la Gambie était un État islamique et de quitter la communauté des anciennes colonies britanniques.

Autre promesse faite par la candidate, faciliter le retour des membres de la diaspora gambienne qui peuvent être source de création d’emplois, et par ricochet acteurs majeurs de la prospérité gambienne. Par ailleurs, elle promet favoriser et restaurer la liberté d’expression et la souveraineté du peuple gambien.

Activiste reconnue dans son pays, Isatou Touray est aujourd’hui la directrice exécutive du Comité Gambie contre les pratiques traditionnelles dangereuses pour la santé (Gamcotrap), après plusieurs années dans l’enseignement. Elle a notamment fait campagne contre l’excision, aujourd’hui interdite dans ce pays.

En 2010, Mme Touray a été disculpée d’accusations de détournements de fonds qui pesaient sur elle et pour lesquelles elle avait été arrêtée.

Elle et Adama Barrow – candidat du Parti démocratique uni (UDP), principal parti d’opposition – sont pour le moment les deux candidats à challenger le président sortant Yahya Jammeh à la présidentielle de décembre. Investi candidat en février par son parti, l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotique (APRC), le président sortant tentera de décrocher un cinquième mandat après ceux qui ont suivi son accesion au pouvoir par un coup d‘État sans effusion de sang en 1994.

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