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Le siège de l'opposant Jean Ping en piteux état, après le passage des forces de sécurité

Gabon

Au gabon, à Libreville, le siège du candidat de l’opposition, Jean Ping, a essuyé la furia des fordes de sécurité, qui y ont fait une descente musclée après la proclamationdes résultats de la présidentielle de samedi dernier.

Le passage des hommes en uniforme a laissé des traces fortement marquantes au QG de l’opposant Ping. Du sang séché, des affaires jetées ça et là, des impacts de balle sur les murs, entre autres, témoignent de la violence que les forces de sécurité ont déployée au siège du chef de l’opposition gabonaise.

Alexis, sympathisant de Jean Ping, victime de l’assaut, témoigne : « ils ont tiré, ils ont tué deux personnes devant moi. Après, ils lançaient les bombes qui explosent, après ils sont rentrés. Quand ils sont rentrés, ils ont tiré sur toutes les voitures et on s’est réfugié à l’intérieur et on a fermé la porte. Ils ont commencé à tirer à l’intérieur. Nous sommes montés et ils ont fait un siège jusqu’à six heures du matin. »

Vingt-six personnalités avaient été retenues par les forces de sécurité à l’intérieur du QG de l’opposition, pendant 36 heures. Sur le sol de la pièce centrale, une énorme flaque de sang séché.

« C’est un garçon d’environ 25 ans qu’ils ont tiré par la fenêtre. Le cadavre est resté jusqu’à 14 heures (jeudi). Ils nous ont demandé de ramper, ils ont tout cassé, ils ont pris nos ordinateurs », déclare Fulbert Mayombo Mbenbjangoye, un responsable de l’opposition.

Et l’opposant d’ajouter : « voilà la balle qui devait me tuer. Heureusement que je me suis courbé. Je ne suis pas un militaire, mais c’était des détonations de guerre. En 56 ans au Gabon, je n’ai jamais vu cela. » Il a aussi précisé que les assaillants étaient habillés en tenue de civil.

L’attaque a fait plus de deux morts, selon Jean Ping. Mais pour Mayombo Mbenbjangoye, ainsi que plusieurs autres opposants, il y a « environ une vingtaine. En tout cas, on fait des enquêtes ».

Après l’assaut, Mbenbjangoye a été retenu (avec d’autres personnalités politiques et civiles) dans la cour du bâtiment, sous l‘œil vigilent de la police.

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