République démocratique du Congo
Théâtre d’un massacre dans la nuit de samedi à dimanche, ce quartier de Béni à la lisière du parc de Virunga s’est vidé de ses habitants.
Après l’attaque imputée aux rebelles ougandais des forces démocratiques alliées (ADF) qui a fait 51 morts selon la société civile, Augustin Matata Ponyo, le Premier ministre congolais s’est rendu sur les lieux, dans un contexte assez particulier, où le gouvernement est critiqué pour son impuissance. C’est aux cris de “corrompu” ou encore “démission” que Matata Ponyo a achevé son discours à la mairie de Beni. Il a promis d’acheminer de l’aide de l‘État aux victimes et dénoncé un acte de terrorisme.
“Ici, nous sommes dans un système plus ou moins exceptionnel où c’est le terrorisme plus ou moins qui s’opère en plein village. Vous avez vu, vous étiez avec moi, dans certaines maisons qu’on peut considérer comme certaines huttes qui ont été brûlées, on a tué les gens, on a rien rien pris” s’est-il indigné.
Les populations de Béni ont refusé les condoléances du Premier ministre, une manière de démontrer leur colère face à l’impuissance des autorités à instaurer la paix dans cette ville de l’est de la RDC. En effet, depuis 2014, Beni et ses environs sont régulièrement le théâtre de massacres commis essentiellement à l’arme blanche. Ses agressions ont déjà fait plus de 650 morts.
Le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU en RDC attribuent ces tueries aux rebelles des ADF. Tandis que des experts les imputent également aux soldats de l’armée régulière.
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