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Des interrogations au sein de l'ANC, après les municipales sud-africaines

Afrique du Sud

Quel avenir pour l’ANC, après son revers aux municipales ? Cette question est sur toutes lèvres en Afrique du Sud depuis la proclamation des résultats de ces élections.

Accrédité de moins de 54 % des voix, le parti de Jacob Zuma est, en effet, sorti très affaibli de ce scrutin qui a vu ses bastions traditionnels basculés à l’opposition.

Un résultat considéré par certains comme un vote-sanction contre un parti en manque de solutions face aux difficultés des populations, mais aussi contre son leader, Jacob Zuma empêtré dans des scandales de corruption à répétition.

Pour Koffi Kouakou, professeur à l’université du Wits, à Johannesburg et spécialiste de l’Afrique, “l’homme et le président, les deux en un, sont déjà discrédités. Jacob Zuma est déjà discrédité. Donc son image publique a tellement souffert qu’il y a besoin d’une personnalité nouvelle. Qui que ce soit, mais pas le président Zuma. Cela ne va pas être facile de vendre son image aux gens’‘.

L’analyste pense que le maintien de Jacob Zuma à la tête de l’ANC pourrait précipiter la fin du règne de cette formation en Afrique du Sud.

“Si le Président Zuma est toujours président du Congrès national africain (ANC) et qu’il représente le Congrès national africain après la tenue du congrès de l’ANC en 2017, je prévois que l’ANC perdra en 2019 grâce à un gouvernement de coalition.” , a déclaré l’universiataire.

Le président sud-africain, élu en 2009 et réélu en 2014, cristallise les critiques. Le Parti au pouvoir depuis 22 ans, changera-t-il de leader ou au contraire, tentera-t-il de redorer son blason avec Jacob Zuma dans l’optique des batailles à venir? Pour l‘éditorialiste Onkgopotse Tabane, l’ANC n’a pas de choix. Le Congrès national africain selon ce dernier ‘‘doit précipiter la démission de Jacob Zuma s’il veut limiter les dégâts’‘.

Pour l’heure, les cadres de l’ANC ne prévoient pas de lâcher le président Zuma comme le parti l’avait fait avec son prédécesseur Thabo Mbeki, le poussant à la démission en 2008.

Mais une chose est sûre : des cadres de l’ANC dont Cyril Ramaphosa ont reconnu que le parti devait faire son introspection. Tebogo Khaas, un élu du parti à Johannesbourg pense de son côté que ‘’ L’ANC doit opérer la transition entre un parti de libération et une organisation politique moderne, responsable et à l‘écoute”.

Face à cette tourmente, les adversaires du parti de Mandela ne peuvent que se frotter les mains. “Nous avons donné une leçon d’humilité à ce parti qui a été si arrogant. On peut le refaire en 2019”, prévient Godrich Gardee, un député des Combattants pour la liberté économique.

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