Côte d'Ivoire
En Côte d’Ivoire, le président Ouattara confirme, malgré les critiques de l’opposition, qu’il y aura bien un vice-président et un sénat si le oui l’emporte au référendum prévu avant fin octobre.
« Il nous faut écrire de nouvelles pages de notre histoire ». Et ces nouvelles pages dont parle le président ivoirien n’auraient sans doute pas de valeur, à ses yeux, sans un vice-président à ses côtés. Alassane Ouattara en a donc fait l’un des points majeurs de sa réforme constitutionnelle, adoptée en juillet dernier par l’Assemblée nationale. La “création d’un poste de vice-président, élu au suffrage universel direct, en même temps que le président de la République (…) pour garantir la paix et la stabilité », a déclaré le chef de l‘État ivoirien, samedi, lors de son adresse à la nation, à la veille du 56e anniversaire de l’indépendance du pays.
Alassane Ouattara justifie la création du poste de vice-président par, notamment, le souci d’assurer la continuité de l‘État en cas de vacance du pouvoir. « En cas de vacance de pouvoir, il (le vice-président) garantit la continuité de l‘État, d’une part, et le respect du calendrier électoral, d’autre part », a-t-il expliqué.
L’autre point saillant du texte concerne la création d’un « Sénat ». À ce propos, le président ivoirien a indiqué qu’il sera composé « d’anciens serviteurs de l‘État, de personnalités de qualité ». Cette nouvelle Constitution figurait par les grandes promesses électorales d’Alassane Ouattara, réélu pour un second et dernier mandat de cinq ans en octobre 2015.
Mais, des partis de l’opposition s’opposent à ce texte dont ils ne voient pas l’opportunité. Le Collectif des partis de l’opposition démocratique (CODE), une coalition regroupant 23 formations de l’opposition, dont le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président Laurent Gbagbo, estime que ce projet représenterait « des entorses graves à la démocratie ». Les opposants accusent, par exemple, le président Ouattara de vouloir désigner son successeur, en créant le poste de vice-président.
Le référendum sur la nouvelle Constitution est prévu en octobre prochain, avant les législatives, prévues avant la fin de l’année.
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