Sud-Soudan
Le camp de l’ancien chef rebelle et premier vice-président du Soudan du Sud est bien heureux de l’annonce d’un accord de principe sur le déploiement d’une force internationale dans le pays. Mais pour lui, il subsiste encore de nombreuses zones d’ombre.
Goi Jooyul Yol, un représentant de Riek Machar basé en Éthiopie a exprimé le scepticisme de l’ex-rébellion sur l’envoi d’une force régionale au Soudan du Sud. Pour lui, “le diable se trouve dans les détails” et jusqu‘à présent les détails sur ces troupes étrangères n’ont pas encore été clairement abordés.
Certes, vendredi soir le président Salva Kiir a accepté le principe de l’envoi de troupes internationales sur le sol sud-soudanais, mais Goi Jooyul Yol craint que “les discussions au sujet de cette force prennent des mois, et au final, Salva Kiir pourrait refuser l’envoi de cette force”.
Il estime alors que “les modalités du déploiement, dont l’ampleur du contingent ainsi que son mandat” doivent faire l’objet de discussions avec Juba. “Que va faire cette force?”, c’est l’une des questions qui selon lui n’a toujours pas été élucidée. Lors de son récent sommet à Kigali, l’Union africaine avait évoqué une “force régionale de protection” dont le mandat sera plus robuste que celui de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud qui compte 12 000 hommes. L‘Éthiopie, le Kenya et le Rwanda sont dores et déjà disposés à fournir des troupes.
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Jusque-là, le président sud-soudanais Salva Kiir s‘était farouchement opposé au déploiement d’une force internationale dans le pays, tandis que son premier vice-président Riek Machar en avait fait une condition sine qua none pour son retour à Juba. En effet, l’ancien chef rebelle avait fui la capitale dans la mouvance des violents combats du 8 au 11 juillet derniers qui ont fait quelque 300 morts et 6 000 réfugiés.
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Malgré les appels incessants de la communauté internationale et même d’une partie de son camp, Riek Machar n’a toujours pas regagné Juba. Il a été remplacé à son poste de premier vice-président par le ministre des Mines Taban Deng. Toutefois, selon l’organisation est-africaine Igad qui a mené les négociations vendredi pour l’envoi des troupes, Taban Deng serait disposé à remettre le pouvoir à Riek Machar si jamais celui-ci se présentait à Juba.
Dans le camp Machar, on n’entend pas les choses de cette oreille. Riek Machar revendique la démission de Taban Deng ; sans quoi, il ne retournera pas à Juba.
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