Gabon
Les problèmes d’Ali Bongo sur sa nationalité sont loin d’avoir trouvé leur épilogue. Après sa demi-soeur et ses opposants politiques, c’est son cousin germain qui doute de la nationalité du président gabonais.
Léon Paul Ngoulakia s’engage dans une confrontation juridique avec son cousin germain, le président gabonais Ali Bongo Ondimba. L’ancien chef des renseignements a déposé un dossier devant la cour et devant le juge des référés pour contester la nationalité d’Ali Bongo Ondimba. Sa démarche, si elle est fructueuse, lui donnera le droit de consulter les archives de la Commission électorale. Cela aura ainsi pour conséquence de vérifier si le dossier déposé par Ali Bongo en 1990, lorsqu’il se portait candidat aux législatives est le même produit en 2016.
Tout comme les opposants du président gabonais, Léon Paul Ngoulakia – neveu de Joséphine Bongo (la mère d’Ali Bongo) – craint bien que ce dernier ne détienne pas la nationalité gabonaise. Pour justifier ses doutes, il plonge dans son enfance, vers la fin des années 1960, où sa tante et son époux, le défunt chef d‘État gabonais Omar Bongo, ont annoncé qu’ils devaient faire venir un fils de France.
“Je suis arrivé en 1967, et quand je suis arrivé, j’étais l’enfant qui était dans cette maison. Quelques temps après, deux autres enfants sont arrivés : des filles, se souvient-il (…) Une année plus tard, en 1968, si vos parents vous disent + vous avez un frère qui est en France, il va venir +, vous êtes content d’accueillir votre frère”, affirme M. Ngoulakia.
Il estime cependant que du fait de sa jeunesse, à l‘époque des faits, il lui était difficile “de poser des questions sur un frère ou un enfant de la maison, pour savoir si oui ou non il était l’enfant de [sa] tante et de son mari”, se défend-t-il.
Léon Paul Ngoulakia n’attaque pas son cousin que sur le terrain judiciaire. Il fait également partie des 13 candidats qui challengeront Ali Bongo à la présidentielle du 27 août prochain. D’ailleurs, pour lui, Ali Bongo ne peut pas se présenter ; et il espère que la cour d’appel – qui doit statuer ce jeudi 4 août sur la plainte – donnera son avis avant le scrutin présidentiel.
Pour l’opposition gabonaise, le président Ali Bongo est un enfant d’origine nigériane, adopté par Omar Bongo dans les années 60 au Nigeria. Des accusations qu’il a certes toujours démenties, mais qui sont à l’origine de vives tensions au Gabon, surtout en cette période électorale.
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