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Démonstration de force de la majorité présidentielle en RDC

République démocratique du Congo

Des dizaines de milliers de partisans de Joseph Kabila se sont retrouvés ce vendredi au stade Tata Raphaël de Kinshasa pour témoigner une nouvelle fois leur soutien au président congolais. Une sorte de riposte à l’opposition, qui a accueilli dans la ferveur mercredi l’opposant de longue date, Etienne Tshisekedi.

En République démocratique du Congo, la majorité présidentielle fait valoir ses atouts. Ce vendredi, elle a rassemblé plus de 40.000 de ses partisans au stade Tata Raphaël de Kinshasa, pour un meeting aux allures de campagne électorale.

Le mot d’ordre de ces nombreux jeunes massés dans les gradins et à l’extérieur du stade : “votez Kabila !” ou encore “Kabila wumela !” (“Kabila, reste le plus longtemps possible !”) en lingala, la principale langue parlée à Kinshasa.

Si selon Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et secrétaire de la majorité présidentielle, l’objet de ce rassemblement était de “soutenir l‘élection” et le “dialogue national voulu par le président Kabila”, certains manifestants sont repartis déçus, s‘étonnant du fait que le principal sujet d’actualité en RDC, la tenue des élections, n’ait pas été abordé.

C’est le cas de Sublime Okama, étudiant à l’Université pédagogique nationale (UPN). “Ils ont juste amusé la galerie, glorifié le président, sans parler des élections ou du respect de la Constitution”, a déploré le jeune homme.

Deux jours après l’arrivée de l’opposant historique Etienne Tshisekedi à Kinshasa, où il a été accueilli par des milliers de sympathisants, ce rassemblement du pouvoir apparaît comme une réponse à l’opposition. D’autant que dans deux jours, cette dernière prévoit une manifestation populaire, toujours à Kinshasa.

Des manifestations qui témoignent bien de la haute température politique en République démocratique du Congo, où la tenue de l‘élection présidentielle demeure incertaine cette année. En effet, l’opposition congolaise soupçonne le président Kabila (au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de briguer un nouveau mandat) de vouloir reporter le scrutin présidentiel prévu en fin d’année, pour s’accrocher au pouvoir.

Il y a quelques semaines, la Cour constitutionnelle l’a autorisé à rester en fonction si l‘élection n‘était pas organisée cette année.

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