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Zimbabwe : Robert Mugabe entame la répression des vétérans, comme promis

Zimbabwe

Robert Mugabe l’avait annoncé mercredi. La “punition sera sévère” envers les vétérans qui ont décidé de se désolidariser de son régime. Dans la soirée du mercredi, deux figures fortes des vétérans, anciens soutiens de Mugabe, ont été arrêtés.

Douglas Mahiya, le porte-parole de l’Association des vétérans de la guerre de libération est aux mains de la police zimbabwéenne depuis mercredi soir. Selon ses avocats, il est mis en examen pour “subversion et insultes à la présidence”. Victor Matemadanda, secrétaire général de l’association a, lui, été interpellé à Gokwe, dans le nord-ouest du pays. Pour l’heure, les raisons de son interpellation ne sont pas connues de ses avocats, la police se refusant à tout commentaire.

Pour comprendre le contexte de ces interpellations, il faut retourner une semaine en arrière. Le jeudi dernier exactement, une déclaration choc sur laquelle était apposée la signature de l’association des vétérans, était publiée. A l’intérieur, ces anciens soutiens influents du régime Mugabe dénonçaient l’attitude “dictatoriale” de Robert Mugabe et accusaient son parti, la Zanu-PF d’avoir “lamentablement échoué à résoudre les problèmes économiques du pays”.

Suite à cette sortie pour le moins surprenante, les autorités gouvernementales avaient annoncé qu’elles ouvriraient une enquête sur les anciens combattants qui ont produit ce communiqué. Ce mercredi, c’est le président Robert Mugabe lui-même, qui est passé au crachoir pour avertir ses désormais opposants. A l’occasion d’un meeting à la maison de la Zanu PF, il a annoncé que la “punition” qui leur sera réservée “sera sévère”.

Le président zimbabwéen n’a pas manqué de rappeler au passage comment son régime et lui ont su “gérer [les] ennemis qui ont tenté de mener à un changement de régime dans le pays”. Référence faite au pasteur Mawarire – chef de la fronde citoyenne au Zimbabwe – et aux ambassades étrangères qu’il a nommément cités.

Robert Mugabe, 92 ans, et son gouvernement font face depuis quelques semaines à une insatisfaction de plus en plus généralisée. Des milliers de Zimbabwéens sont descendus dans les rues pour exiger une meilleure gestion de la crise économique sous laquelle croule le pays depuis le début des années 2000. Un fait presque rarissisme dans ce pays que dirige fermement Mugabe depuis 36 ans.

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