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Mugabe menace le pasteur Mawarire et les ambassades étrangères

Zimbabwe

Secoué ces derniers jours par une grogne sociale de plus en plus grandissante, le président zimbabwéen, Robert Mugabe est monté au créneau ce mercredi pour mettre en garde les personnes qui menacent son régime. Parmi elles le pasteur Mawarire et les ambassades étrangères.

Ce mercredi, le président Robert Mugabe a de nouveau corser les mots. La situation l’impose. Depuis quelques semaines, le Zimbabwe qu’il dirige d’une main de fer depuis plus d’une trentaine d’années, connaît une vague de contestations sans précédent.

Les “agitateurs” ont eu droit à une nouvelle mise en garde du chef de l‘État qui s’exprimait ce mercredi dans le quartier général de son parti, la Zanu-PF, devant des milliers de fans. “Tous ces Mawarire, je veux les mettre en garde très fermement”, a lancé Robert Mugabe. Une référence au pasteur Evan Mawarire, chef de la fronde citoyenne au Zimbabwe à l’initiative d’une grève générale bien suivie le 6 juillet.

D’ailleurs l’homme fort du Zimbabwe n’a pas hésité à faire un rapprochement entre l’activisme du pasteur trentenaire et la religion. Le parti au pouvoir de la Zanu-PF “ne tolèrera pas ces bêtises bâties sur la religion”, a-t-il déclaré, affirmant savoir “comment gérer [les] ennemis qui ont tenté de mener à un changement de régime dans le pays”.

Les ambassades étrangères, plusieurs fois accusées par le président zimbabwéen d‘être à l’origine de ces remous en soutenant le mouvement du pasteur Mawarire, n’ont pas été écartées. “Les ambassades étrangères dans le pays (…) interfèrent dans notre politique (…). Elles essaient de saboter notre gouvernement (…) Je les préviens qu’elles feraient bien de cesser “, a-t-il avisé.

La sortie du président zimbabwéen intervient alors que son régime est fragilisé depuis plusieurs semaines par une série de manifestations. Pis, le dirigeant subit la défection de certains de ses soutiens notamment les anciens combattants qui lui reprochent sa gestion défaitiste de la crise économique.

Justement, à propos de ces anciens vétérans de la guerre de libération du Zimbabwe qui avaient exprimé leur position dans une déclaration choc dénonçant l’attitude “dictatoriale” de Mugabe, le chef de l‘État a annoncé que son parti enquêtait pour identifier les personnes à l’origine de ce communiqué. Il a évoqué une “punition sévère” à l’endroit des personnes à l’origine du communiqué.

Quelques heures plus tard, le porte-parole des anciens combattants, Douglas Mahiya, a été convoqué par la police. Ses avocats ont affirmé ne pas savoir les raisons de sa convocation. La police a juste affirmé qu’elle voulait l’interroger.

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