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Libye : les autorités de l'Est menacent les transactions pétrolières du gouvernement d'union

Libye : les autorités de l'Est menacent les transactions pétrolières du gouvernement d'union

Libye

Les forces loyales aux autorités non reconnues de l’Est ont lancé ce mardi un avertissement, interdisant toute transaction pétrolière avec le gouvernement d’union nationale (GNA), soutenu par l’ONU, sans leur accord préalable.

“Nous ne permettrons pas l’exportation du pétrole libyen sinon à travers la NOC (Compagnie nationale de pétrole, Ndlr) à Benghazi ( ) et nous frapperons tout navire s’approchant des côtes de la Libye sans accord préalable de la NOC à Benghazi”. Cette mise en garde est du général Abdel Razzak al-Nadhouri, chef d‘état-major des forces loyales aux autorités de l’Est.

A en croire le “deuxième pouvoir” de la Libye, cette décision est une contestation de l’accord passé il y a une semaine entre Martin Kobler, représentant de l’ONU en Libye et Ibrahim al-Jadhran, le chef des Gardes des installations pétrolières (GIP). Cet accord était relatif à la réouverture prochaine de deux principaux terminaux pétroliers, al-Sidra et Ras Lanouf, fermés à cause d’attaques du groupe djihadiste État islamique début 2016.

Les GIP, gardiens des principaux terminaux pétroliers du pays, se sont ralliés depuis quelque temps au gouvernement d’union nationale. Le camp de l’Est, lui, qui tient une partie de la gestion du pétrole du pays, se refuse toujours à l’autorité du gouvernement de Tripoli, reconnu par la communauté internationale.

En effet, en Libye, la gestion du pétrole qui l’une des principales sources de revenus du pays, est scindée en deux branches rivales : la NOC “officielle” basée dans la capitale Tripoli et qui a rallié le gouvernement d’union nationale et la NOC de Benghazi.

Avec cet avertissement du camp de l’Est, il faut donc oublier, en tout cas pour le moment, ce projet de fusion des deux branches rivales annoncé le 3 juillet dernier. Dans un communiqué publié ce mardi, la NOC tendance Tripoli a plaidé pour que les secteurs gazier et pétrolier en Libye soient “maintenus à l‘écart des conflits politiques”.

Depuis son installation à Tripoli en mars dernier, le gouvernement d’union nationale essaie de relancer le secteur du pétrole, vital pour l‘économie du pays. Mais, il se heurte encore à la résistance de ses rivaux de l’Est. Un désaccord qui constitue un réel manque à gagner pour ce pays dont les réserves pétrolières, estimées à 48 milliards de barils, sont les plus importantes d’Afrique.

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