Burundi
Reporters sans frontières (RSF) a demandé lundi la ‘‘libération immédiate’‘ du journaliste burundais Jean Bigirimana, qui selon l’organisation est détenu par le Service national de renseignement (SNR).
A en croire RSF, Jean Bigirimana, serait détenu dans la province de Muramvya au centre du pays, par la SNR qui dépend directement du président burundais Pierre Nkurunziza.
Selon l’organisation de défense de la liberté de la presse, le renseignement burundais reprocherait au journaliste ses fréquents déplacements vers le Rwanda voisin avec lequel le Burundi entretient des relations houleuses.
Cependant, RSF soutient que le journaliste revenait d’une formation en journalisme dispensé au Rwanda. Il regrette en outre qu’aucune « raison légale à son arrestation » n’ait été donnée.
« Ces méthodes d’arrestation arbitraire en vue d’intimider les hommes des médias participent à entretenir l‘état de crise dans le pays et à miner l’Etat de droit », a déploré RSF tout en demandant la ‘‘libération immédiate’‘ du journaliste.
En matière de liberté de la presse, le Burundi a figure à la 156e place (sur 180) au classement établi dans le monde par RSF. Un rang qui contraste avec sa réputation antérieure comme étant l’un des rares « Etats des Grands lacs doté d’une presse libre et indépendante », avant le début de la crise déclenchée par la volonté du président Nkurunziza de rempiler pour un troisième mandat.
Aujourd’hui presque toute la presse indépendante burundaise est réduite au silence. Craignant pour leurs vies, une centaine de journalistes ont quitté le Burundi pour les pays voisins.
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