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Liberia : environ 90 000 habitants du plus grand bidonville menacés par la mer

Liberia : environ 90 000 habitants du plus grand bidonville menacés par la mer

Libéria

Si la vie des habitants de West Point, le plus grand bidonville du Liberia était déjà parsemée de difficultés, aujourd’hui, elle l’est encore plus. Estimée à moins de 90 000 âmes, la population de ce bas quartier risque de se faire déloger par la mer dont le niveau ne cesse d’augmenter.

Le danger, il est présent depuis 2014 dans ce ghetto situé à l’ouest du Liberia, où s’entassent des pêcheurs, des commerçants, des “débrouillards”, de petits trafiquants, de grands bandits ou encore des anciens vétérans des guerres civiles (1989-2003, 250.000 morts). Selon les autorités locales, pour le seul mois d’avril, au moins 4 000 habitants ont perdu leurs toits.

Cecelia Nimley, une habitante de 56 ans qui a longtemps vécu dans ce bidonville, raconte comment elle en a été chassée : « C’est arrivé à deux heures du matin, pendant qu’on dormait”, raconte-t-elle. “La lame de fond a balayé les affaires (…). J’ai envoyé mes petits-enfants chez des amis et les plus grands se débrouillent comme ils peuvent”.

Actuellement, ce sont au moins 3.000 habitants qui sont dans “une situation très grave” et qui ont besoin d’une aide immédiate, déclare Sampson J. Nyan, préfet chargé du bidonville.

Pour Demore Moore, président d’une association de victimes de la montée des eaux “la seule solution, c’est la délocalisation, sinon la totalité du quartier sera emportée par la mer”. Le préfet Sampson J. Nyan le pense également. Seulement, pour faire face à ce cas d’urgence, il faudrait consacrer environ 1,34 millions d’euros à la construction de logements permanents. Une somme astronomique pour un pays comme le Liberia dont le budget de souveraineté est l’un des plus faibles au monde.

En attendant, les jours se suivent et se ressemblent à West Point. Ruelles insalubres, eau parfois inconsommable, branchements anarchiques… et à présent, une lutte perdue d’avance contre la mer.

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