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Le Mali a rendu hommage à ses 17 soldats tués

Mali

Au Mali, plus précisément à Ségou, à plus de 230 km de Bamako, un hommage a été rendu aux 17 soldats du pays tombés sous les coups d’une attaque “terroriste”, qui a eu lieu à Nampala, dans le centre. Trois jours de deuil national ont été décrétés. Les drapeaux étaient en berne à Bamako dans plusieurs institutions, ainsi qu‘à Ségou. Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta était présent à la cérémonie, ainsi que les familles des soldats tués.

“Nous sommes aujourd’hui à Ségou en deuil, pleurant nos enfants tombés au champ d’honneur. Certains avaient 20 ans, d’autres 40 ans. Toute vie n’est pas de dignité, la leur le fut”, a dit le président Boubacar Keïta.

“Chers amis présents ici aujourd’hui partageant ce deuil à la dimension incommensurable que vit notre peuple aujourd’hui, amis de toujours du corps diplomatique, diverses personnalités en vos rangs et qualités et grades, soyez unis dans l’hommage que je vous rends”, a ajouté le président malien.

Les soldats ont trouvé la mort lors de l’attaque perpétrée contre le camp militaire de Nampala par des individus armés, le mardi dernier. L’attaque a fait 17 morts et 35 blessés. Les autorités maliennes, par le biais du ministère de la Justice, ont annoncé l’ouverture d’une “enquête préliminaire par le Procureur du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, suite à l’attaque perpétrée” à Nampala.

L’attaque du camp de Nampala été revendiquée par deux groupes armés. Le premier est un groupe peul. Quant au second, il s’agit du groupe jihadiste Ansar Dine, connu pour ses nombreuses attaques terroristes dans le pays.

Le président malien n’a as manqué d’exprimer son désarroi face au manque criard de moyens de lutte contre les violences, notamment islamistes, que subit son pays : “jour et nuit, je remue terre et ciel à dire à nos amis que l’arme aérienne est nécessaire pour notre défense. Nous ne sommes pas fabricants d’armes. Nous avons besoin de solidarité vraie et non “mégotée”.”

Jeudi, quinze des dix-sept militaires tués ont été inhumés. Leurs corps reposent dans un cimetière militaire de la ville de Ségou. Quant aux deux autres soldats, ils ont été enterrés à Nampala, compte tenu du mauvais état de leurs corps, selon un officier de l’armée qui était présent à la cérémonie.

Ibrahim Boubacar Keïta a décoré les dix-sept militaires, à titre posthume. Il a au préalable rendu visite aux blessés, internés dans un hôpital de Ségou. Un homme, père d’un des soldats tués et présent à la cérémonie, a laissé éclater sa tristesse : “j’ai perdu mon fils. Il est né en 1993 et c’est mon fils unique.Un homme, père d’un des soldats tués et présent à la cérémonie, a laissé éclater sa tristesse :”

Suite à cette énième attaque, l‘état d’urgence a été encore une fois été décrété au Mali, et ce, pour dix jours, à partir de jeudi. Mesure qui était en vigueur d’avril au 15 juillet derniers.

Le nord du pays était contrôlé par des bandes armées, plus précisément par des groupes djihadistes (dont le tristement célèbre groupe terroriste Ansar Dine), d’ avril 2012 à janvier 2013. Ces groupes ont fait leur percée dans la zone grâce à la déroute de l’armée malienne face à l’avancée de la rébellion touareg. Cette dernière s‘était alliée aux terroristes, avant que ceux-ci la chassent ensuite.

Ces bandes armées ont été à leur tour mise en déroute par l’opération militaire internationale dirigée par la France. Mais malgré la présencde des militaires français et leurs alliés, des zones entières restent sous la coupe des djihadistes.

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