Syrie
Le coup d’Etat manqué contre Recep Tayyip Erdogan continue de faire parler de lui au-delà des frontières turques. Le président syrien Bachar al-Assad a accusé le président turc de se « servir du coup d‘état avorté dans son pays comme prétexte pour mettre en œuvre son « projet extrémiste ».
C’est lors d’une interview accordée à l’agence de presse officielle cubaine Prensa Latina jeudi que Bachar al-Assad a tenu ces propos. Il a indiqué par ailleurs que le président turc s’inspirerait des Frères musulmans (une confrérie dont fait partie l’ancien présisdent égyptien Mohamed Morsi), qu’il « affectionne ».
« Cela est dangeureux pour la Turquie et les pays voisins, y compris la Syrie », s’inquiète le président syrien, qui fait face à une lutte armée contre la rébellion appuyée par Ryad, Doha et Ankara.
A la question de savoir s’il avait souhaité que le coup d’Etat réussisse, le président syrien n’a pas voulu se prononcer.
Toutefois, Erdogan, n‘était pas la seule cible à abattre d’Assad lors de cette interview. Il a en effet, accusé tous les médiateurs de l’ONU de partialité. Il a fustigé, Koffi Annan, Lakhdar Brahimi et l’actuel émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. « Il n’y a pas de rôle des Nations unies dans le conflit en Syrie », a-t-il ajouté.
Au cours de la tentative de putsch vendredi soir, plusieurs sympathisants du régime Assad avaient tiré en l’air en signe de joie avant que le pouvoir turc n’annonce que le coup d’Etat a été avorté.
En début de conflit, 2011, Damas a accusé le gouvernement islamo-conservateur de fournir un soutien logistique aux rebelles qu’il accuse de ‘‘terrorisme’‘. Ankara est régulièrement la cible d’allégations de complot dans les médias officiels syriens, à l’instar de l’Arabie Saoudite et du Qatar.
Damas et Ankara étaient unis avant lé début de la guerre en Syrie qui a fait plus de 28.000 morts. La Turquie a accueilli sur son sol, plus de 2,7 millions de réfugiés. Elle a en outre accueilli le siège de l’opposition syrienne en exil. D’ailleurs lors d’une intervention du président turc en juin, il avait dit qu’il serait « prêt à accorder la nationalité aux réfugiés qui le souhaiteraient ».
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