Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Tentative de putsch en Turquie : Erdogan de retour, les populations appelées à rester dans les rues

Turquie

La situation en Turquie semble être sous contrôle des forces loyalistes après la tentative de coup d‘état initiée par des fâchistes de l’armée. Rentré précipitamment de ses vacances au cours des événéments, dans la nuit de vendredi, le président Recep Tayyip Erdogan a appelé les populations à rester dans les rues.

La Turquie se remet lentement de la nuit agitée de ce vendredi ; soirée au cours de laquelle des militaires rebelles ont tenté de prendre le pouvoir, causant la mort d’au moins 161 personnes et plus de 1 150 blessés.

Absent du pays au début des événements, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait regagné précipitamment Istanbul au cours de la soirée. A son appel, des dizaines de milliers de Turc avaient réussi à faire bloc, avec une partie de l’armée, aux rebelles puissamment armés, certains brandissant souvent des drapeaux turcs, ou d’autres grimpant sur les chars déployés dans les rues. “Il y a en Turquie un gouvernement et un président élus par le peuple” et “si Dieu le veut, nous allons surmonter cette épreuve”, a lancé le président turc à son arrivée à l’aéroport d’Istanbul où l’attendait une foule compacte de sympathisants.

Consciente de l’appui inestimable de la population, la présidence turque a appelé ce samedi les Turcs à rester dans les rues, la menace d’un autre soulèvement se faisant pressante. “Nous devons continuer à être maîtres des rues (…) car une nouvelle flambée est toujours possible”, a déclaré M. Erdogan dans un message sur Twitter.

Situation “largement sous contrôle”

Nonobstant quelques tirs sporadiques entendus dans les villes d’Ankara et Istanbul, théâtres vendredi de scènes de violences inouies, le Premier ministre turc a affirmé ce samedi que la situation était “largement sous contrôle”. Le chef d‘état-major, capturé au moment des événements par les putschistes et retenu dans une base aérienne, a été libéré et conduit en lieu sûr, ont relayé des télévisions du pays.

Lors d’un point presse ce samedi, le général Ümit Dündar, chef de l’armée turque par intérim, a clamé que la “tentative de coup a été mise en échec”.

Plus de 1.500 militaires ont été arrêtés suite à la tentative de putsch, selon une source officielle, alors que 200 soldats, qui étaient retranchés à l‘état-major, se sont rendus. Le gouvernement a également annoncé que 104 rebelles ont été tués.

Le Parlement turc, de son côté, s’est réuni en session extraordinaire ce samedi.

“Assurer et restaurer l’ordre constitutionnel”

Les putschistes qui ont pris les armes vendredi à 21H00 GMT, ont estimé, dans un communiqué lu à la télévision publique, vouloir “assurer et restaurer l’ordre constitutionnel, la démocratie, les droits de l’Homme et les libertés et laisser la loi suprême du pays prévaloir”. Après quoi, ils ont annoncé la proclamation de la loi martiale et d’un couvre-feu dans tout le pays.

Mais très vite, les rebelles se verront mis “en quarantaine” par leur pairs. De nombreux hauts responsables militaires se sont notamment désolidarisés publiquement des putschistes, dénonçant “un acte illégal” et appelant les rebelles à regagner leurs casernes.

Des condamnations ont en outre afflué de la communauté internationale. Washington, Moscou – avec qui la Turquie vient de se réconcilier -, l’Union européenne, l’Iran ou encore les Nations unies, ont fermement condamné cette tentative qualifié d’ “idiote” par le Premier ministre turc.

Dans la soirée du vendredi, Recep Tayyip Erdogan l’avait attribuée à son ennemi juré, l’imam Fethullah Gülen, un ancien allié exilé depuis des années aux États-Unis. Des accusations rapidement rejetées par ce dernier.

Voir plus