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Rio 2016 : les expropriés de Vila Autodromo dénoncent la violation de leurs droits

Brésil

Cette favela a été rasée pour bâtir le parc olympique de Rio.

Pendant plus de 30 ans, Maria Da Penha, une activiste des droits de l’homme brésilienne, a vécu au cœur de la favela Vila Autodromo à Rio de Janeiro. Un bidonville qui servait d’abri à plus de 3000 personnes.

Aujourd’hui à cet endroit, se dresse le parc olympique des prochains jeux. Sur les 600 familles expropriées, 20 ont refusé de prendre les 612.000 dollars proposés par le gouvernement. Elles estiment que leurs droits essentiels ont été bafoués.

“Si mes droits n’avaient pas été enfreints, la communauté serait toujours ici, parce que les résidents voulaient rester chez eux. C‘était une violation flagrante des droits de l’homme. Que veut dire le mot “Olympique”? Ça veut dire “les peuples unis”. Où est cette unité? Je ne vois pas d’unité, au contraire, ils ont détruit mon unité, ils nous ont pris toute cette unité. Encore aujourd’hui certains résidents ne sont pas contents, ils se battent entre eux à cause de ça. Il n’y a plus d’unité. Et pour qui sont les Jeux? Pour les gens? Non!”, a déclaré Maria da Penha Macena, expropriée et militante des droits de l’homme.

Après de longs mois de bataille, le maire de Rio a accepté d’intégrer ces familles dans le nouveau plan d’urbanisation de la ville, en leur construisant 20 maisons sur leurs anciennes terres. Une victoire pour Maria, qui pourra ainsi quitter ce logement préfabriqué dans lequel elle a été recasée.

“Ça a été une période difficile pour moi. Ça a pris du temps et requis beaucoup de travail pour finaliser l’accord et négocier pour ces maisons”, a-t-elle ajouté.

Après les jeux, les 31 immeubles du village olympique seront transformés en appartements de luxe. Mais en attendant, ils serviront de logements à 17,000 athlètes et encadreurs.

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