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Evan Mawarire, le leader de la contestation appelle à "continuer" la grève

Zimbabwe

Au Zimbabwe, le pasteur militant Evans Mawarire a appelé jeudi à la poursuite des manifestations anti-gouvernementales, entamées la semaine dernière à l‘échelle nationale contre le régime du président Robert Mugabe.

Dans une nouvelle vidéo postée jeudi matin sur Facebook, ce pasteur, qui fait partie des organisateurs de la grève générale du 6 juillet, a appelé les populations à prendre part à deux nouvelles journées de grève générale dans le cadre de la campagne visant à dénoncer la corruption, la mauvaise gestion et le chômage qui sévissent dans le pays.

“La grève générale continue. Passez le message à tous ceux que vous connaissez, envoyez leur des vidéos, envoyez leur des textos ou des messages sur Whatsapp et dites leur que le pasteur a dit que la grève continuait”, a-t-il déclaré dans sa vidéo.

Il a lancé son appel à grève, quelques heures après avoir été libéré, mercredi soir après avoir été arrêté mardi, à la suite d’une décision de justice surprise rejetant le chef d’inculpation de tentative de renversement du gouvernement.

“Envoyons ce message clair à notre gouvernement que trop, c’est trop. N’oubliez pas de prier pour le Zimbabwe (…). Il y a de l’espoir en vous, de l’espoir dont le pays a besoin. Si vous ne participez pas, vous nous privez de cet espoir”, a-t-il ajouté alors que la grève paraissait peu observée dans le pays.

Une mobilisation assez faible mercredi et jeudi à Harare la capitale. Les écoles, boutiques et bureaux étaient ouverts, à la différence de la grève générale de la semaine dernière, la première depuis de nombreuses années.

Craintes de représailles

Le ministre de l’Intérieur, Ignatius Chombo, avait mis en garde quiconque participerait à la nouvelle grève “s’attirerait les foudres de la loi”.

De nombreux fonctionnaires qui avaient cessé le travail la semaine dernière ont aussi fini par recevoir leur salaire de juin.

“Nous ne haïssons pas le gouvernement sans raison. Nous voulons que vous sachiez la situation sur le terrain. Nous avons des revendications et nous demandons au gouvernement de les étudier”, a encore dit le pasteur Mawarire dans sa dernière vidéo, portant autour du cou le drapeau zimbabwéen, devenu le symbole de son mouvement.

La semaine dernière, quelque 300 personnes ont été interpellées dans tout le pays selon Amnesty international.

Le Zimbabwe a connu une série de manifestations ces dernières semaines contre le régime de Robert Mugabe au pouvoir depuis 36 ans. Les populations montrent leur frustration croissante face à la grave crise économique dans laquelle le Zimbabwe est embourbé depuis le début des années 2000.

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