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Égypte : Amnesty International publie un rapport sur les violences policières

Egypte

Six policiers ont écopé d’une peine de prison comprise entre trois et sept ans, mardi, pour avoir battu à mort un homme qui était en détention dans un poste de police à Louxor dans le sud de l‘Égypte.

Un policier a été condamné à sept ans de prison et les autres ont été condamnés à une peine de trois ans par un tribunal de Qena dans le sud de l‘Égypte pour avoir porté des coups cruels et mortels à un détenu, a rapporté un responsable judiciaire à l’AFP.

Sept autres policiers ont par ailleurs été acquittés dans le même procès, a ajouté la même source.

L’affaire remonte à novembre 2015, lorsqu’un homme arrêté pour des raisons inconnues, dans un café de Luxor, a été battu à mort dans un commissariat de police.

Selon le rapport des médecins, l’homme de 47 ans a reçu un violent coup dans le cou et a vu sa colonne vertébrale brisée.

Au début du mois d’avril, un officier de police a été condamné à la prison à vie pour avoir abattu un conducteur après une dispute. L’an dernier, plusieurs officiers de police avaient été arrêtés pour violence extrême sur des détenus.

Les autorités égyptiennes ont reçu plusieurs critiques de la part d’ONG internationales et égyptiennes quant aux disparitions des membres de l’opposition, ainsi que la torture et les coups mortels des agents de sécurité.

>>> LIRE AUSSI : Le rapport d’Amnesty International sur la répression brutale

Amnesty International a publié mercredi un rapport demandant à la communauté internationale de faire pression sur les autorités égyptiennes pour mettre fin à ces violations.

« Les disparitions forcées sont devenues un instrument clé de la politique de l‘État d‘Égypte. Toute personne qui ose la crtiquer est en danger », explique Amnesty dans le rapport accusant la police d’utiliser ces méthodes pour intimider les opposants et éliminer la manifestation pacifique.

Le rapport a fait cas de 17 individus dont cinq mineurs qui avaient été détenus au secret pendant plusieurs jours, pour certains, et plusieurs mois, pour d’autres.

Il a notamment révélé le cas du jeune garçon de 14 ans, Mohamed Abdallah Mazen, qui a subi une violence très grave en septembre 2015. « Il a été violenté à plusieurs reprises avec un bâton pour qu’il fasse une fausse confession », a déclaré l’organisation.

Asher Mohamed, un autre adolescent âgé de 14 ans au moment de son arrestation en janvier, a été battu et a reçu des décharges électriques sur tout le corps. Il avait aussi été suspendu par les bras et les jambes pour qu’il confesse.

Les autorités égyptiennes ont régulièrement nié avoir utilisé la torture.

Le Conseil national des droits de l’homme, un organisme d‘État, a annoncé début juillet qu’il a identifié 266 cas de disparitions forcées liées au ministère de l’Intérieur entre avril 2015 et mars 2016.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, ancien chef d‘état-major qui a renversé Mohamed Morsi, a récemment demandé à la police de faire preuve de retenue après plusieurs cas de décès brutaux dans les commissariats de police.

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