Mali
Deux personnes ont été tuées mardi au Mali lors d’une manifestation marquée par des violences à Gao (nord), selon une source hospitalière contactée par l’AFP.
Un manifestant a fait savoir que des jeunes protestaient contre des ‘’ injustices’‘ dans l’application des accords censés ramener la paix dans le pays.
‘‘Il y a deux morts par balles dans notre hôpital, ce sont des civils. Il y a aussi des blessés’‘, a déclaré un responsable de l’hôpital de Gao, la plus grande ville du Nord.
Selon un jeune joint par téléphone par l’AFP, la manifestation visait à dénoncer les modalités d’intégrations des anciens combattants dans l’armée régulière et du redéploiement des autorités intérimaires locales.
La manifestation avait été interdite par les autorités de Gao, mais des centaines de jeunes sont sortis dans les rues, à pied ou à moto. Des pneus on été brûlés à plusieurs endroits de la ville, les marchés ont fermé, ont raconté des témoins. Des forces de sécurité sont intervenues pour disperser les manifestants, sans qu’on puisse savoir dans l’immédiat s’il s’agissait de policiers, de militaires ou de gendarmes.
Certains témoins ont fait état de tirs de gaz lacrymogènes, d’autres de tirs à balles réelles.
« Nous avons voulu manifester pour dénoncer l’insécurité sur la route Bamako-Gao, pour réclamer aussi notre recrutement au sein de l’armée et pour dénoncer la mise en place des autorités intérimaires », a déclaré à l’AFP Oumar Maïga, de l’association des jeunes de Gao, parmi les initiateurs de la manifestation.
« La mairie a voulu interdire notre marche en nous refusant l’autorisation. Nous avons décidé de la maintenir. I y a eu des échauffourées. Les forces de l’ordre ont tiré avec les gaz lacrymogènes et des armes de guerre, c’est criminel » a-t-il-ajouté.
Un enseignant résidant à Gao a fait état de ‘‘tension toujours vive’‘ dans la ville vers 12h00 (locales et GMT) et de poursuite de ‘‘tirs d’armes automatiques’‘.
« Beaucoup de personnes sont enfermées à la maison », a indiqué l’enseignant, en ajoutant avoir entendu des jeunes menacer de s’en prendre aux domiciles de responsables municipaux.
Mi-juin, le gouvernement malien et les groupes armés signataires de Bamako, des groupes armés pro-gouvernementaux et de l’ex-rébellion à dominante touareg, ces autorités intérimaires doivent remplacer les collectivités territoriales du Nord.
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