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Le Ghana et le Togo face à la pêche illégale

Ces deux pays d’Afrique de l’Ouest sont confrontés à ce phénomène qui affecte leurs économies respectives.

A Lomé, la capitale togolaise, au bord de l’Océan Atlantique, autorités et pêcheurs pointent du doigt les navires étrangers, qui pêchent à la limite des eaux territoriales togolaises et blanchissent leurs prises en les déchargeant dans des navires frigorifiques en mer.

Benoit Kodjo, un pêcheur togolais: “avant on pêchait, mais avec le bruit des moteurs des bateaux les poissons ne descendent plus comme avant.”

Les communautés vivant le long de la mer, pour qui la pêche est une activité séculaire, sont particulièrement affectées par ce fléau. Au cours de ces dernières années, la diminution des stocks les a contraintes à aller plus loin pour trouver le poisson, comme ici à Elmina, ville balnéaire du Ghana.

Kofi Egbogah, responsable du projet durable de gestion des pêches du Ghana: “le problème de la pêche au Ghana c’est cette situation de crise. L’industrie est surcapitalisée, il y a trop de pêcheurs pour peu de poissons. Nous avons longtemps dépassé notre rendement maximal, et à ce moment, en raison de l’accès a la pêche libre, nous connaissons une crise, nous avons surexploité le stock.”

Selon les autorités ouest-africaines, la pêche illégale cause près d’1,5 milliard de dollars de pertes chaque année dans la région. Au moins sept millions de personnes travaillent dans la pêche et la pisciculture en Afrique occidentale et centrale, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En outre, d’après l’Institut basé à Londres Overseas Development (ODI), plus de la moitié des stocks dans la zone côtière allant du Sénégal au Nigeria sont surexploités du fait de la pêche illégale .