France
La prison à vie. C’est le verdict du procès à Paris d’Octavien Ngenzi, 58 ans, et Tito Barahira, 65 ans, tous deux Rwandais et anciennement bourgmestres du village de Kabarondo, dans l’Est du Rwanda.
“Crimes contre l’humanité” et “génocide”, telles sont les charges qui avaient été retenues contre les deux accusés, dans ce procès qualifié d’historique. Ils ont été condamnés à l’issue de deux mois de procès, dans lequel les deux hommes étaient jugés pour “une pratique massive et systématique d’exécutions sommaires” en application d’un “plan concerté tendant à la destruction” du groupe ethnique Tutsi, en avril 1994.
Cette peine avait été requise par l’avocat général Philippe Courroye. Il avait qualifié les deux hommes de rouages essentiels du génocide à Kabarondo, de “superviseurs” et de “bourreaux à l’œuvre”.
A la lecture du verdict, Octavien Ngenzi et Tito Barahira sont restés de marbre. Ils ont nié les faits, jusqu‘à la fin du procès. Du côté des parties civiles, le soulagement se lisait sur les visages, malgré la tristesse consécutive à la douleur du génocide.
Ce procès (filmé) a mobilisé une centaine de témoins, vu le changement de son président de séance et nécessité plus de… 30 tonnes de procédures.
Le génocide au Rwanda a fait au minimum 800.000 morts, majoritairement de l’ethnie minoritaire Tutsi.
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