Cameroun
Si sa famille se dit soulagée, une partie de la population conteste l’opportunité de cette libération.
Les Camerounais continuent à s’opposer au sujet de la récente décision du président Paul Biya d’accorder une grâce présidentielle à l’avocate Lydienne Yen-Eyoum. Les contempteurs de cette décision ont eu du grain à moudre après la réaction du sénateur des Français de l‘étranger Jean-Yves Leconte dans laquelle il rappelle le soutien de Paris à l’avocate condamnée en 2014 à 25 ans de prison pour détournement de deniers publics.
“La justice a déjà condamné ces gens-là, s’insurge un habitant de Douala. Pourquoi donc la pression doit venir hors du pays, de l’international ? Cette intervention-là, n’est pas le droit. Ça c’est déjà une domination, c’est une ingérence.”
Un point de vue que ne partage pas Maximilienne Ngo Mbe, la présidente du REDHAC, un réseau en charge de la défense des droits de l’Homme qui s’est mobilisé pour la libération de l’avocate. Au-delà de l’euphorie de la grâce présidentielle, elle se demande pourquoi Me Eyoum a été libérée dans la nuit, sans témoin.
“Maintenant le chef de l’Etat, le président Paul Biya, nous a habitué à des choses spectaculaires, là encore, il fait libéré Me Lydienne Eyoum nuitamment, quelle était l’urgence ? Quel est l’agenda ? Et c’est des points d’interrogation. Et la deuxième interrogation, c’est qu’il faut quand même noter pour le déplorer qu’elle est libre, mais toutes les sanctions restent.”
Lydienne Eyoum épouse Loyse a été condamnée en 2014 pour le détournement de plus d’un milliard de francs CFA dans le cadre d’une affaire où elle représentait l‘État du Cameroun. Une enveloppe qu’elle a toujours présentée comme le règlement d’une partie de ses honoraires.
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