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Le Niger, terre d'accueil pour réfugiés nigérians affectés par Boko Haram

Niger

Les populations et les autorités nigériennes accueillent les personnes confrontées aux exactions du groupe Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.

Depuis deux ans, certains d’entre eux, à l’image d’Aba Ali, ont été recueillis par des étrangers et survivent grâce à la générosité des populations locales. Bien qu’il ait tout perdu, Ali Aba se réjouit d’avoir trouvé un frère en Adamu Moumouni. Un Nigérien qui lui tendu la main lorsqu’il en avait le plus besoin.

“C’est devenu ma famille fait-il, c’est la seule personne que j’ai ici. Avant hier j’avais eu un problème avec la police c’est lui qui est allé parler en mon nom et j’ai été libéré donc aujourd’hui c’est la seule personne qui me reste comme famille.”

Repoussant avec grand-peine les qui larmes s‘échappent de ses yeux, Ali reconnaît être chanceux de connaître Moumouni. “ Nous attendions les pirogues en bordure du fleuve qui devraient nous permettre de traverser après avoir échappé à l’attaque de Boko Haram dans le village, ils nous ont retrouvé sur la rive avant l’arrivée des pirogues, ils nous ont tiré dessus et certains d’entre nous sont tombés dans l’eau et c’est comme cela que nous avons perdu certains membres de la famille.” Ce jour-là plusieurs de ses amis sont tombés sous les balles. Il a toutefois réussi à sauver ses enfants et ses femmes.

Comme cette famille, ce sont près de 80 000 réfugiés nigérians qui sont pris en charge par des familles anonymes au Niger. Les chiffres rendent compte d’un ordre de grandeur, mais derrière chaque réfugiés, se trouve une histoire particulièrement difficile, confie Adamu Moumouni.

Déplacés internes

“ C’est la souffrance qui nous a réuni, nous ne nous connaissions pas avant. Eux sont des victimes des attaques perpétrées par Boko Haram , nous ne pouvions pas être insensibles à leur situation de vulnérabilité, c’est pour cela que nous les avons acceptés dans leur cris de détresse et aujourd’hui nous sommes devenus une famille”.

“Les gens ont un sens du collectif qui reste très présent aujourd’hui encore malgré l‘évolution du temps tout simplement analyse Ohamed Bazoum le ministre de l’Intérieur du Niger, cela fait que lorsque vous avez des personnes frappées par un malheur naturel, comme celui qui frappe en ce moment les populations de Diffa, les populations ont spontanément tendance a les accepter, a les accueillir.”

Le Niger a essuyé l’attaque la plus meurtrière de Boko Haram dans la ville de Bosso, il y a un mois. Une menace qui a créé un second afflux de déplacés en quête de sécurité.

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