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Grande marche annoncée ce mercredi au Zimbabwe

Grande marche annoncée ce mercredi au Zimbabwe

Zimbabwe

Partie des réseaux sociaux sous le hashtag #ShutDownZim, la mobilisation a fini par se muer en un appel à manifester dans les rues d’Harare, la capitale, contre l‘échec du gouvernement zimbabwéen à répondre aux attentes du peuple.

Grande journée de tension en perspective au Zimbabwe ce mercredi. Sur les réseaux sociaux, de nombreux activistes et syndicats ont convoqué la population à une manifestation dans les rues de la capitale Harare. La campagne déroulée sous le hashtag #ShutDownZim est un cri d’alarme contre “l‘échec des politiques économiques” du régime Mugabe.

Depuis son lancement la semaine dernière, la campagne a reçu un soutien massif dont celui d’un des principaux partis de l’opposition : le Zimbabwe People First (ZPF) de l’ancienne vice-présidente Joyce Mujuru.

Pour l’instant, rien n’indique si la manifestation a été autorisée par les autorités zimbabwéennes. Néanmoins, les activistes ont évoqué leur droit à manifester pacifiquement. C’est d’ailleurs sous ce signe que Joyce Mujuru a sollicité la protection de la police. Mardi, au cours d’une conférence de presse, elle a non seulement incité la population à prendre part à la marche, mais a également demandé à la police de “protéger les manifestants”, estimant qu’il est du devoir des agents de sécurité de “respecter les droits des autres”.

Harare sous pression

Le lundi, une trentaine de personnes ont été arrêtées dans le cadre d’une marche de protestation des chauffeurs de transports publics, violemment réprimée par la police. A cet effet, la porte-parole de la police zimbabwéenne, Charity Charamba, avait clairement affiché les intentions de la police de “gérer tout désordre public”. Les chauffeurs dénonçaient la corruption policière dans leur milieu.

Cette affaire n’est qu’une infime partie de la liste de revendications auxquelles Harare doit faire face. Ce mardi, les fonctionnaires ont entamé un mouvement d’humeur pour protester contre le non-paiement de leur salaire en juin. L’administration publique et de nombreuses écoles se sont vidées de leurs employés. Le gouvernement a justifié la situation par un manque de liquidités. Seuls les membres des forces de sécurité ont de ce fait été payés au mois de juin ; les autres ont seulement reçu la semaine dernière une avance sur salaire de 100 dollars.

La semaine dernière, des centaines de personnes avaient manifesté à Beitbridge (sud) pour dénoncer l’interdiction du gouvernement zimbabwéen d’importer des produits de première nécessité. Toujours dans le cadre de cette revendication, les organisateurs de la marche de ce mercredi ont demandé aux chauffeurs des transports en commun de ne pas travailler.

Le gouvernement n’a toujours pas réagi à cette vague de protestations.

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