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Zimbabwe : une manifestation de chauffeurs de transports publics réprimée

Zimbabwe : une manifestation de chauffeurs de transports publics réprimée

Zimbabwe

Les mécontents, qui s‘étaient rassemblés ce lundi dans les rues d’Harare, ont été dispersés à coups de matraque et de canon à eau. Ils protestaient contre la corruption policière.

La grogne sociale s’intensifie au Zimbabwe. Une trentaine de chauffeurs de transports publics ont été interpellés ce lundi alors qu’ils manifestaient avec des membres de leur corporation dans l’est d’Harare, la capitale zimbabwéenne. Les manifestants dont la revendication est de mettre un terme à la corruption policière dans leur milieu, ont bloqué des routes et mis le feu à des pneus.

En retour, la police, déployée en grand nombre, les a dispersés à coups de matraque, de canons à eau et de gaz lacrymogène. En conférence de presse, la porte-parole de la police zimbabwéenne a justifié cette vive réaction de son unité par son intention de “gérer tout désordre public”. Elle a notamment expliqué que la “police zimbabwéenne est consciente que des personnes veulent provoquer des troubles”.

Des manifestations contre le régime du président Robert Mugabe – au pouvoir depuis 36 ans – le Zimbabwe en vit depuis quelques mois. La semaine dernière à Beitbridge (sud), limitrophe de l’Afrique du Sud, des manifestants sont descendus dans la rue pour réclamer l’importation de certains produits de base, qui avait été interdite des jours auparavant. A l’issue de cette protestation, 71 personnes avaient été interpellés.

En juin, 15 personnes, dont un journaliste, étaient arrêtées pour des manifestations anti-Mugabe. Elles ont par la suite été libérées sous caution. Au mois d’avril, c’est le principal parti d’opposition, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), qui arpentait les rues d’Harare avec 2 000 de ses sympathisants pour exiger le départ du pouvoir de Robert Mugabe.

Des voix qui font pression sur le régime d’Harare, au moment où il traverse l’une des pires crises économiques de son histoire. Au mois de juin, par exemple, la majorité des salaires des fonctionnaires n’a pas pu être payée, faute de liquidités.

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