Politique égyptienne
Le Conseil égyptien des droits de l’Homme dénonce le laxisme des dirigeants à faire respecter les droits de l’Homme dans le pays. Dans son rapport annuel publié dimanche, l’organe note une série de disparitions forcées et des cas d’abus contre des prisonniers.
C’est un bilan plutôt négatif de ces dernières années qui a été présenté par le Conseil égyptien des droits de l’Homme. Pour l’organisation, les droits de l’homme ‘’ ne sont pas encore devenus une priorité pour l‘État” égyptien. Selon elle, la situation des droits de l’Homme dans le pays n’a pas changé en dépit de l’adoption de la nouvelle Constitution il y a deux ans”.
Dans son rapport annuel publié dimanche, l’organe fait état de 266 cas de disparitions forcées liées au ministère de l’Intérieur, 27 personnes ayant depuis été libérées tandis que 143 demeurent en détention provisoire entre avril 2015 et mars 2016.
Le Conseil affirme avoir reçu 296 plaintes en 2015. “Bon nombre sont liées aux abus (…) dans les prisons et autres lieux de détention, notamment la torture et d’autres traitements dégradants”. Le recours à la torture “continue d‘être généralisé”, en particulier dans les prisons, alors que la détention provisoire est devenue “une punition en soi”, ajoute-t-il.
Le rapport critique également l‘État pour avoir échoué à adopter une législation efficace contre la torture, même s’il reconnaît les efforts engagés par Abdel Fattah al-Sissi pour mettre fin aux abus. Un président très critiqué par les organisations internationales de défense des droits de l’Homme qui dénoncent un régime ultra-autoritaire qui réprime violemment toute opposition depuis la destitution en 2013 de son prédécesseur, Mohamed Morsi.
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