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Gabon : pouvoir et opposition s'affrontent sur l'opportunité de la candidature d'Ali Bongo

Elections

Les opposants accusent le président sortant d’avoir violé la loi pour se présenter en 2009 tandis que le gouvernement évoque l’autorité de la chose jugée.

L’opposition gabonaise accentue la pression sur le président sortant Ali Bongo à deux mois de la présidentielle. Ses leaders ont demandé aux citoyens d‘écrire à la commission électorale afin de la pousser à rejeter la candidat investi par le PDG, le parti démocratique gabonais, si ce dernier n’apporte pas la preuve qu’il est le fils biologique d’Omar Bongo.

“Je voudrais d’abord rectifier quelque chose pour tous les Africains et pour la communauté internationale, commente l’activiste Marc Ona :aucun Gabonais ne conteste la candidature d’Ali Bongo, même pas un seul. Nous contestons à Ali Bongo deux choses : le fait d’avoir produit un acte de naissance qui n‘était pas conforme. Deuxième chose, nous disons à Ali Bongo qu’il a violé l’article de la Constitution qui est très clair, il faut être de père et de mère gabonais.”

Alain-Claude Billy By Nze, le porte-parole du gouvernement gabonais trouve curieux l’actualité de ce débat sur la filiation du président Ali Bongo. Sur nos antennes, il fait état d’une affaire classée depuis six ans.

“Cette question a été posée déjà en 2009 comme vous l’avez rappelé et en 2009, les juridictions gabonaises se sont prononcées. Ça veut dire que c’est tombé sous l’autorité de la chose jugée. Ce débat a resurgi au Gabon, mais dans quel contexte ? Dans un contexte de contestation de l’héritage d’Omar Bongo par des membres de la famille d’Omar Bongo, l’une des filles d’Omar Bongo et madame Chantal Myboto qui se trouve être de l’opposition. C’est parti d’une question d’héritage pour devenir aujourd’hui un débat politique. C’est une curiosité absolue.”

Le débat sur l’opportunité de la candidature d’Ali Bongo cristallise les tensions politiques au Gabon. Mais ses opposants à l’image de Jean Ping se défendent de tirer sur la fibre de la xénophobie à l’approche de la présidentielle du 27 août prochain.