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Gambie : les «Africtivistes» se mobilisent sur le net

Gambie : les «Africtivistes» se mobilisent sur le net

Gambie

Les activistes se mobilisent comme ils peuvent, pour dénoncer les abus du président gambien Yahya Jammeh. Réunis au sein de la société civile, les “Africtivistes” comme on les appelle, utilisent les réseaux sociaux pour dénoncer les exactions dont sont victimes les opposants en Gambie. Le hashtag #Jammehfact été créé à cet effet.

En avril et mai derniers, des manifestations de la société civile avaient secoué la Gambie, petit pays d’Afrique de l’Ouest, dirigé d’une main de fer par Yahya Jammeh.

D’abord cette première marche du 14 avril, qui avait pour revendication des réformes électorales. Ce jour-là, au moins 30 personnes se faisaient arrêter par les forces de sécurité. Parmi elles, l’opposant Solo Sendeng, mort en détention. Ensuite, la marche du 16 avril, organisée par l’opposition politique et la société civile, qui avait pour revendications la libération des détenus du 14 avril et la restitution du corps de Solo Sendeng à sa famille.

La dénonciation électronique comme moyen d’expression

C’est justement ce 16 avril qu’a été créé le hashtag #Jammehfact, avec pour objectifs l’accompagnement et le soutien du mouvement de contestation du régime de Jammeh. Le concept est lancé par les “Africtivistes”. Il s’agit d’une organisation réunissant des cyber-activistes basés dans plusieurs pays africains. Des francophones et des anglophones, dont des Gambiens en exil.

Pour les “Africtivistes”, quelque chose de grave et d’important se passe en Gambie, pays où manifester est un défi de taille, compte tenu de la répression.

#Jammehfact pointe du doigt le régime de Yahya Jammeh, en documentant tout ce qui peut constituer un faux pas pour le pouvoir gambien. Notamment, les vices de procédure dans le procès des détenus des manifestations pré-citées. Les “Africtivistes” mettent aussi le doigt sur le fait que les avocats des personnes arrêtées n’arrivent pas à échanger avec leurs clients en privé, alors que plusieurs ordonnances de la Cour les autorisent à le faire.

Des violences qui datent de plusieurs années

Mais il n’y a pas que les exactions de cette année qui sont révélées par les “Africtivistes”. Ces derniers remettent en relief des exactions qui datent de plusieurs années. Par exemple, celles d’avril 2000, où les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des manifestants pacifiques. Quatorze personnes le payèrent de leur vie, dont 6 enfants.

La liste ne s’arrête pas là. En août 2014, une tentative de coup d‘État dans le but de renverser Jammeh s’est soldée par un échec. Des proches (épouses, amis, connaissances…) de suspects ont été arrêtés. Parmi eux, un enfant de 13 ans. Ils ont été maintenus en détention plusieurs mois durant.

#Jammehfact dénonce plusieurs autres exactions du régime de Yahya Jammeh, qui déclarait récemment que l’Occident pouvait aller « au diable » et que lui, Jammeh, se sent fier d‘être « un dictateur du développement ».

Au pouvoir depuis le 22 juillet 1994 après un coup d‘État qui renversa Dawda Jawar, qui dirigeait le pays depuis l’indépendance, Yahya Jammeh est président de la République de Gambie depuis le 18 octobre 1996.

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