Niger : un journaliste condamné à 6 mois de prison avec sursis et une amende de 50.000 FCFA

Abdoul Ousmane Moumouni , ce journaliste et défenseur des droits de l’homme au Niger a été condamné à 6 mois de prison avec sursis suivie d’une amende de 50.000 FCFA, jeudi.

L’affaire remonte au 14 juin dernier, Abdoul Ousmane Moumouni avait critiqué sur sa page Facebook, le gouvernement nigérien ‘‘incapable” selon lui d’endiguer la menace terroriste suite aux attaques de Boko Haram dans la région de Diffa, précisément à Bosso. Il avait décrié l’intervention de l’armée tchadienne ou l’armée nigérienne était censée intervenir.

Une attaque qui avait fait plusieurs morts et poussé plusieurs habitants à fuir la ville. Pour ce post sur les réseaux sociaux, l’accusation avait requis 6 mois ferme de prison et une amende de 50.000 FCFA. Mais finalement, le journaliste s’en sort avec un emprisonnement avec sursis et il devra payer l’amende. Malgré ce jugement, ces proches de son association Cadre d’actions pour la Démocratie et les Droits de l’Homme ( CADRH) ont fait appel et espèrent lever définitivement les charges retenues contre Abdoul Ousmane Moumouni.

Bien avant sa relaxation, Amnesty International s‘était insurgé contre ce qu’elle qualifie de manque de liberté qu’on les citoyens de s’exprimer librement sur les réseaux sociaux.

“L’intention d’Abdoul Ousmane Moumouni d’organiser un complot n’a pas été démontrée et sa condamnation à une peine de prison avec sursis confirme l’intensification des atteintes par les autorités à la liberté d’expression, qui est pourtant un droit fondamental. Une fois de plus, le contexte sécuritaire du pays a servi de prétexte pour restreindre la liberté d’expression des membres des organisations de défense des droits humains” a lâché Kiné Fatim Diop, chargée de Campagnes d’Amnesty International pour l’Afrique occidentale.