Sept gendarmes morts dans l'attaque du camp de réfugiés au Niger

Le bilan de l’attaque du groupe djihadiste Boko Haram sur le camp de réfugiés de Nguagam est tombé. Selon des sources sécuritaires, sept gendarmes ont perdu la vie dans cette agression perpétrée le jeudi. Les victimes “ont été inhumés aujourd’hui (vendredi)”, a affirmé à l’AFP une source humanitaire sous couvert de l’anonymat.

Le jeudi 16 juin, juste après la visite d’une importante délégation ministérielle dans le camp, des éléments de Boko Haram avaient surgi “aux environs de 17H30”. “(…) Ils sont allés attaquer la position des gendarmes qui ont abandonné leur poste. Ils ont pris les véhicules et ont mis le feu au camp de gendarmes”, a affirmé El Hadj Kilibou, un des déplacés du camp de Nguagam. Selon ce dernier, les islamistes “portaient des tenues de gendarmes et étaient à bord de véhicules de gendarmes”.

Si l’on s’en réfère à la déclaration de ce déplacé, la secte islamiste semblait viser, cette fois, les forces de l’ordre. “Ne courez pas, restez on ne tue pas les civils”, auraient lancé les djihadistes à son endroit. M. Kilibou fait partie des milliers de déplacés qui ont fui la ville de Bosso depuis l’offensive menée par Boko Haram le 03 juin et qui avait causé la mort de 26 soldats nigériens et nigérians ainsi que des civils. L’attaque reste la plus meurtrière qu’ait connue le Niger depuis son engagement dans la lutte contre les insurgés islamistes.

On estime aujourd’hui à environ 50 000 les personnes qui ont déserté leurs maisons dans la ville et ses environs et dont la majorité se retrouve dans le camp de Nguagam. Mais là encore, la prudence est de mise. À en croire des sources humanitaires et sécuritaires, de nombreux éléments de Boko Haram s’y sont infiltrés et surveillent ce qui s’y passe.