Niger
Un camp de réfugiés situé à une quarantaine de kilomètres de Diffa, au nord du Niger, a été la cible d’une attaque perpétrée par Boko Haram. Cette attaque intervient un peu plus de deux semaines après l’offensive lancée sur la ville de Bosso.
Le bilan de cette nouvelle attaque du groupe djihadiste est encore inconnu, mais des témoignages recueillis sur place font état de plusieurs coups de feu entendus. L’attentat s’est produit dans la soirée du jeudi. Plus tôt dans la matinée, le camp de Nguagam qui abrite de nombreux déplacés et réfugiés avait reçu la visite d’une délégation ministérielle et des ONG internationales, venues s’enquérir de la situation dans ce camp.
L’information a été donnée par le ministre de l’Intérieur, Mohamed Bazoum qui faisait partie de cette délégation. C’est sous haute surveillance militaire que le convoi d’une trentaine de véhicules de la délégation comprenant quatre ministres, le coordinateur humanitaire des Nations unies, des représentants des agences onusiennes et des ONG, avaient procédé à une distribution de vivres. Cette délégation serait repassée par Nguagam en fin de journée.
Selon une source locale, cette nouvelle attaque de Boko Haram démontre que la secte islamiste est encore présente dans la région malgré le déploiement de forces militaires. La région de Diffa, frontalière au lac Tchad, fait régulièrement face aux attaques de Boko Haram. Par conséquent, la région se vide de ses habitants.
Les autorités de la commission du lac Tchad ont promis de réagir à ces violentes insurrections ; l’armée tchadienne devrait donner son aval pour cette future contre-offensive. Deux chasseurs tchadiens veillent désormais sur l’aéroport de Diffa.
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