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Côte d'Ivoire : grève des employés locaux de l'ONU

Côte d'Ivoire : grève des employés locaux de l'ONU

Côte d'Ivoire

La Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire avait annoncé son retrait définitif du pays en juin 2017. Un départ qui ne se fait pas sans bruit.

Le bras de fer est engagé entre les employés locaux de la Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire et leurs employeurs. Depuis le 27 mai dernier, les employés ivoiriens de l’Onuci ont initié des journées de protestation dont le but est de réclamer des indemnités de licenciement à la mission onusienne qui annoncé son retrait définitif de la Côte d’Ivoire le 30 juin 2017.

Ce jeudi, des centaines d’employés ont encore répondu à l’appel de leurs syndicats dans les villes d’Abidjan et de Bouaké. A Abidjan, ils étaient environ 300 employés, vêtus de noir, devant le siège de l’organisation, dans la commune d’Attécoubé. Munis d’une grande banderole sur laquelle on pouvait lire : “d’accord pour le départ de l’Onuci… mais payez nos indemnités!”, ces agents ont bloqué l’entrée du siège, paralysant les services de la Mission.

A Bouaké, dans le centre du pays, des dizaines de manifestants se sont eux aussi barricadés derrière un portail à l’entrée du siège, bloquant pendant des heures les activités de l’organisation.

Olivier Gnaoré, président de l’Association du personnel recruté localement de l’Onuci (Apel-Onuci) a exprimé les attentes de ses collègues : “Nous réclamons à l’Onuci le paiement des indemnités des 713 Ivoiriens, en raison de la fermeture définitive de la mission”. Quant à Guillaume Dion, le porte-parole des grévistes de Bouaké, il estime qu’ “en signant nos contrats, nous savions que la mission allait prendre fin un jour. Mais pour fermer la mission, il faut éponger les différentes dettes et respecter les contrats”.

Des revendications dans lesquelles l’Onuci dit ne pas se reconnaître. “Le paiement d’une telle indemnité ne fait aucunement partie des conditions de service du personnel tel que le stipule le contrat”, a notifié dans un communiqué la porte-parole de l’Onuci, Kadia Ledron ; s‘étonnant que “les règles régissant le statut du personnel relatif au non renouvellement des contrats avec l’Onuci font l’objet de manipulation et d’informations fallacieuses tendant à faire croire qu’il s’agit de licenciement donnant droit à des indemnités de départ”.

Présent en Côte d’Ivoire depuis 2004 dans le cadre de la crise politico-militaire de 2002-2011, l’Onuci fermera ses quartiers ivoiriens et aucune mission ne devrait lui succéder “étant donné la trajectoire positive de la Côte d’Ivoire”, a affirmé le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, dans un rapport.

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