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Sénégal : les avocats d'Hissène Habré dénoncent une détention arbitraire

Sénégal

Les avocats de la défense d’Hissène Habré remettent en cause la légitimité du verdict des Chambres africaines extraordinaires, condamnant à la perpétuité l’ancien président tchadien, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Les avocats désignés par Hissène Habré ont animé une conférence de presse dans la capitale sénégalaise. Une première réaction publique depuis le verdict des chambres africaines extraordinaires. Ils dénoncent un jugement irrégulier et pour soutenir leur argumentation, ils pointent du doigt l’ancienneté de l’un des juges, en occurrence le juge sénégalais Amady Diouf. Selon eux, il ne remplissait pas les conditions légales du statut de ce tribunal.

“Pour être juge dans le cadre des Chambres africaines extraordinaires, il faut avoir été juge pendant 10 ans. Or, nous venons d’être au courant que le juge Amady Diouf qui a composé les Chambres africaines extraordinaires ne remplit pas les conditions légales et strictes énumérées par l’article 11-5 du statut des Chambres africaines”, argue Me Ibrahima Diawara.

Notons que ces avocats, sur ordre d’Hissène Habré, n’avaient pas participé au procès. Leur client qui récuse cette juridiction avait refusé de s’exprimer au cours de son procès ouvert en juillet 2015. Les avocats de l’ancien chef d‘État tchadien promettent de mettre fin à ce qu’ils qualifient de détention arbitraire.

Le porte-parole des Chambres africaines extraordinaires, Marcel Mendy, a rejeté ces accusations et confirme que le juge Amady Diouf bénéficie d’une ancienneté de 25 ans par conséquent son expérience ne peut être mise en cause.

“Amady Diouf a travaillé comme magistrat pendant 25 ans. Il a travaillé dans le bureau du procureur, le siège et le ministère de la Justice”, rassure Marcel Mendy, porte-parole des Chambres africaines extraordinaires.

Hissène Habré a été reconnu coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour actes commis sous son régime entre 1982 et 1990. Les avocats commis d’office par la Cour ont déposé un appel vendredi, un recours sur lequel n’a pas souhaité réagir les avocats choisis par Hissène Habré.

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