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Kenya : sept personnes convoquées par la police pour ''incitation à la haine''

Kenya

La police kényane a convoqué à la Direction des enquêtes criminelles, sept personnes pour distillation de discours ‘‘d’incitation à la haine’‘, cause de plusieurs tensions ces dernières semaines dans le pays. Des tensions grandissantes qui se tiennent plus d’un mois avant les élections d’août 2017, et après des semaines de manifestations.

La recrudescence des violences, ces dernières semaines au Kenya a poussé le gouvernement à instaurer l’État d’urgence le 7 juin afin ‘‘d‘éviter d’autres actes du genre, la destruction de propriétés et la perte de vie’‘. Une situation dénoncée par l’opposition qui la qualifie d’‘‘inconstitutionnelle et d’illégale’‘, soutenant qu’elle continuerait à manifester contre la commission électorale (IEBC) qu’elle juge favorable au camp du président Uhuru Kenyatta, en vue des élections d’août 2017.

Selon la police, les meetings et réunions tenus par les opposants seraient de nature à créer de nouvelles tensions ethniques au sein de la population. S’appuyant sur la Constitution de 2010, qui garantit la liberté d’expression et interdit expressément l’incitation à la haine ethnique et autres ‘‘discours de haine’‘, cette dernière a convoqué les sept responsables de l’Assemblée nationale et de l’opposition.

Lundi, les forces de sécurité kényanes ont déclaré, dans un communiqué, avoir été alertées au sujet de discours ‘‘haineux et calomnieux’‘ distillés par trois responsables gouvernementaux et quatre partisans de l’opposition. Des discours frisant l’incitation à la violence. ‘‘Tous ces responsables sont tenus de comparaître immédiatement devant la direction des enquêtes criminelles’‘, ajoutait le communiqué.

Les députés de l’opposition Aisha Jumwa, Junet Mohamed et Timothy Bosire et l’homme politique Johnson Muthama sont accusés d’incitation à la haine, alors que Moses Kuria, Kimani Ngunjiri et leur collègue Kabete Ferdinand Waititu sont soupçonnés d’avoir transmis des messages via les réseaux sociaux.

Les trois parlementaires ont déjà été entendus par la police. Le reste des personnes présumées avoir un lien dans cette affaire devraient comparaître un peu plus tard.

Les élections de 2017 sont cruciales pour une transition démocratique dans le pays. Mais l’opposition exige la dissolution complète de l’IEBC. Un point sur lequel le président Kenyatta s’est étendu, en proposant la création d’une commission parlementaire mixte, composée à parts égales de membres des deux camps, afin de résoudre le différend sur l’IEBC. Une annonce qui a été qualifiée de ‘‘bienvenue’‘ par le leader de l’opposition Raila Odinga, qui ne s’est toujours pas prononcé de façon définitive.

Les deux hommes qui s’affronteront de nouveaux en août 2017 sont d’accord sur un retour au calme dans le pays. Les violences de ces dernières semaines ont fait au moins quatre morts et des centaines de déplacés au cours d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

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